Dans un contexte particulier marqué par les attentats de Paris, assurer la sécurité d’un événement comme l’Euro 2016 de football n’est jamais une mince affaire. Entre les menaces extérieures et les affrontements possibles entre supporters, l’organisation a mis les bouchées doubles pour éviter les débordements.
Mercredi 2 mars, le président du comité d’organisation Jacques Lambert a présenté son plan sécurité lors de la traditionnelle conférence de presse du J-100 de l’Euro. Selon lui, il y aura 5 matchs à particulièrement surveiller lors de la phase de poules.
Phase de groupes de l’Euro 2016 : 5 matchs sous haute tension
Les rivalités historiques ou territoriales rejaillissent fatalement sur le football. En phase de poules, certaines rencontres risquent d’être explosives. Les voici :
Angleterre – Russie
le 11 juin au Stade Vélodrome (Marseille)
Turquie – Croatie
le 12 juin au Parc des Princes (Paris)
Angleterre – Pays de Galles
le 16 juin au stade Felix Bollaert (Lens)
Allemagne – Pologne
le 16 juin au Stade de France (Saint-Denis)
Ukraine – Pologne
le 21 juin au Stade Vélodrome (Marseille)
Les jours de match, les arrivées de supporters étrangers feront l’objet d’un accompagnement spécifique, depuis leur sortie du car jusqu’au stade. Pour éviter les débordements, des zones « tampons » seront mises en place à l’entrée des stades accueillant ces rencontres afin que les supporters ne se croisent pas.
L’organisation a aussi mis en place des fan zones pour encourager les supporters étrangers et français qui n’ont pas de billet à se rassembler. Remise en cause après les attentats de novembre, cette mesure portée par Alain Juppé, le maire de Bordeaux, a finalement été entériné. Avec les fan zones, les autorités et les forces de l’ordre espèrent diminuer la possibilité que des groupes isolés se retrouvent livrés à eux-mêmes.
Le budget alloué à la sécurité pour l’Euro 2016 est de 34 millions d’euros. Par rapport au mois de novembre, il a subi une augmentation de 15%. Si les matchs à risques sont à surveiller, le principal danger qui guette l’Euro selon Jacques Lambert reste la menace terroriste.