En plus du Danemark et du Pérou, les Bleus affronteront l’Australie en phase de poules de la Coupe du Monde 2018. Les Soceroos sont loin d’être des inconnus sur la scène internationale. Et pour cause : ils participent à leur 4ème Mondial d’affilée, le 5ème de leur histoire. Que faut-il attendre de l’Australie ? Quel est son style de jeu ? Est-elle capable de faire retomber la France ?
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Retour sur la qualification de l’Australie à la Coupe du Monde
Les Australiens commencent leur campagne de qualification en juin 2015, au deuxième tour. Tout juste champions d’Asie, ils terminent logiquement en tête de leur groupe devant la Jordanie, le Kirghizstan, le Tadjikistan et le Bangladesh.
L’Australie intègre alors le groupe B au 3ème tour de qualification. Là, les choses se compliquent. La poule est dominée par le Japon. Les Soceroos prennent la 3ème place. Ils terminent avec le même total de points que l’Arabie Saoudite, mais une moins bonne différence de buts.
Au tour suivant, les Australiens jouent en barrage conte la Syrie. Ce match restera pendant très longtemps dans les mémoires comme un horrible coup de poignard porté à tout le peuple syrien. Ravagé par la guerre, le pays avait fondé tous ses espoirs sur la Coupe du Monde, espérant ainsi donner une bonne image de lui.
Au match aller, les Syriens arrachent le match en toute fin de rencontre. L’espoir étreint alors le peuple syrien et tous les amoureux de belles histoires. Au retour, le même scénario se profile. Les Aigles de Damas tiennent bon. Mais au cours des prolongations, Cahill donne la victoire aux Soceroos et détruit alors le rêve de toute une nation.
Lors du barrage intercontinental, l’Australie affronte le Honduras. Les Soceroos reviennent de San Pedro Sula avec un 0-0 dans les valises. À Sydney, devant plus de 77.000 spectateurs, l’Australie l’emporte sur un score de 3-1 et valide son ticket pour le Mondial russe.
Parcours de l’Australie en Coupe du Monde :
- 1974 : 1er tour
- 2006 : 1/8ème de finale
- 2010 : 1er tour
- 2014 : 1er tour
À quelques mois du Mondial, l’Australie est dans le doute
Une fois la qualification en poche, le sélectionneur Ange Postecoglou quitte son poste. Durant la campagne, certaines infos avaient déjà fuité dans la presse quant à une possible démission, mais, le sélectionneur les avait balayés d’un revers de main.
Par voie de presse, il annonce : « Après beaucoup de réflexion et d’introspection, j’ai décidé que le voyage se terminerait là pour moi ». Pour les supporters, le coup est rude. Postecoglou était en poste depuis 2013. En plus d’avoir eu de bons résultats, il avait réussi à forger une véritable identité de jeu basée sur la possession de balle et l’attaque. Un type de football que l’on qualifiait d’« Australian Way».
Postecoglou était aussi le symbole de la spectaculaire progression du football national. Il a été le premier technicien formé au pays à qualifier l’Australie pour une coupe du Monde. Auparavant, seuls des étrangers y étaient parvenus : Rasic en 1974, Hiddink en 2006 et Verbeek en 2010.
À quelques mois du Mondial russe, les instances australiennes ont décidé de faire confiance à Bert Van Marwijk, finaliste de la Coupe du Monde 2010 avec les Pays-Bas. Van Marwijk est loin d’être un inconnu pour les Australiens. C’est lui qui a mené l’Arabie Saoudite au Mondial russe. Son équipe a fini à la 2ème place du groupe B au 3ème tour qualificatif, et ce devant l’Australie. Cela a donc obligé les Soceroos à passer par les barrages continentaux et intercontinentaux.
Quel est le style de jeu des Socceroos australiens ?
À peine nommé, le Hollandais a déclaré que le jeu sans ballon était aussi important que le jeu avec ballon. Pour ceux qui ne savent pas lire entre les lignes, cela veut dire : fini le football-kermesse, place au jeu à l’européenne.
Postecoglou avait l’habitude de jouer en 3-1-5-1. Son équipe mettait une grosse pression au milieu du terrain et récupérait beaucoup de ballons au niveau de la ligne médiane. Wan Marwijk joue plutôt en 4-2-3-1 avec les ailiers qui repiquent dans l’axe et les latéraux qui prennent le couloir. Bref, un jeu à l’européenne ultra-prévisible.
Le nouveau sélectionneur va avoir la lourde tâche d’assurer la continuité du travail effectué par son prédécesseur tout en mettant en place ses idées, le tout en moins d’un an. Autant dire que la mission est loin d’être facile, car Postecoglou avait développé un style bien à lui, typiquement australien, qui avait l’adhésion de tout un groupe.
Le style de jeu des Soceroos est encore un mystère, mais on semble se diriger vers un bon vieux 4-2-3-1 typique des équipes qui veulent bétonner le milieu de terrain. Sans faire de mauvais esprit, ce schéma tactique risque de se heurter à la dure réalité du football professionnel, car l’équipe n’a pas de véritable numéro 10.
Quels sont les joueurs australiens à suivre lors du Mondial ?
L’équipe a été portée à bout de bras par deux trentenaires : Tim Cahill (ex-Chelsea) et le capitaine Mile Jedinak, qui joue à Cristal Palace. Cahill est le meilleur buteur de la sélection (50 buts en 104 sélections) et il est en passe de faire tomber le record de capes détenu par Mark Schwartzer (109 sélections entre 1993 et 2013).
Parmi les autres joueurs notables, citons Mathew Ryan qui est passé par Bruges et qui évolue à Valence. Luke Wilkshire est aussi une tête connue. Il a porté le maillot de Middlesbrough, du Dynamo Mouscou, ou de Feyenoord. Âgé de 36 ans, il est actuellement en préretraite à Sydney.
Lors des campagnes de qualifications, deux jeunes joueurs ont émergé : Aaron Mooy (Huddersflied Town) et Tom Rogic (Celtic Glasgow). Dotés de profils techniques intéressants, ils ont parfaitement trouvé leur place en soutien du numéro 9 dans le 3-1-5-1 de Postecoglou. Mais, avec Van Marwijk, difficile de savoir comment ils vont s’en sortir.
Comment la France doit-elle jouer pour battre l’Australie ?
Le changement de philosophie de jeu avantage largement les Français. Dans une partie qui se joue en miroir, les Bleus n’auront aucun mal à prendre le dessus physiquement et tactiquement. En 3-1-5-1, les Australiens pouvaient créer la surprise et casser le jeu français grâce à leur supériorité numérique dans l’entrejeu.
Mais en 4-2-3-1, le surnombre sera apporté en phase défensive par des ailiers qui n’ont pas vocation à harceler. Résultat : des espaces se créeront sur les côtés, ce qui permettra à des ailiers rapides de prendre l’intervalle.
Les Bleus peuvent aussi opter pour le 4-4-2 et concentrer leurs efforts sur les côtés du terrain. Il faudra par contre que les deux milieux défensifs fassent un gros travail de sape. On pourrait imaginer une paire Kanté-Matuidi dans cette optique. Mais, étant donné que le profil des ailiers français est plutôt offensif (Lemar, Coman par exemple), ce sera compliqué pour eux de venir suppléer leur milieu défensif.
Pour battre l’Australie, les Français devront jouer leur partition en faisant fi du système adverse. L’Australie ne viendra pas pour mettre le bus devant les cages. Mais l’on ne devrait pas non plus voir un jeu ultra-ambitieux. Des espaces se créeront donc au fur et à mesure de la partie et les Français ont un effectif capable de dégoupiller à n’importe quel moment. Pour cette rencontre, patience sera mère de vertu.