Après le Danemark, l’autre gros adversaire de la France lors des phases de poules de la Coupe du Monde 2018 sera le Pérou. Sur le papier, la Blanquirroja a de quoi intriguer. Mais son 11ème rang au classement FIFA est là pour rappeler aux Bleus qu’elle est loin d’avoir décroché son billet par hasard.
La dernière participation des Péruviens à une Coupe du Monde remonte à 1982. Autant dire qu’à Lima, cette qualification a été vécue comme un moment historique. Voici quelques éléments de présentation qui permettront de se familiariser avec cette sélection, mais aussi d’appréhender le travail qui a été fait par la fédération péruvienne depuis près de 10 ans.
Malgré cela l’équipe de France semble largement favorite de cette confrontation, c’est du moins ce qui ressort chez les bookmakers comme Unibet par exemple qui cote la victoire des Bleus à 1,33 et celle des péruviens à 9,25. Sachez que si vous souhaitez parier sur ce match c’est d’ores et déjà possible à la condition de posséder un compte. Si ce n’est pas encore le cas inscrivez-vous avec le code promotionnel Unibet et profitez de 100€ de paris sportifs offerts.
Le Pérou a connu une progression linéaire depuis 10 ans
S’il semble avoir obtenu son ticket à la surprise générale, le Pérou est sur la pente ascendante depuis le début des années 2010. Sous les ordres de Sergio Makarian, sélectionneur entre 2010 et 2013, mais surtout de Ricardo Gareca qui officie depuis 2015, la Blanquirroja a obtenu ses meilleurs résultats depuis plus de 30 ans.
Les apports successifs de Makarian et de Gareca
Au début des années 2000, malgré des joueurs de grand talent comme Pizzaro, Vargas, Palacios ou Farfan, le Pérou est en manque de résultats. La sélection a tout de même atteint 3 fois les quarts de finale de la Copa America en 2001, 2004 et 2007. Insuffisant au vu du réservoir de talents que compte le pays.
En 2010, Makarian prend les rênes de la sélection et mène le Pérou jusqu’à la 3ème place de la Copa America 2011. En phase de poules, la Blanquirroja bat le Mexique, puis sort la Colombie en ¼ de finale. Lors du match pour la 3ème place, les Péruviens battent largement le Vénézuéla 4-1. Malheureusement, Makarian échoue à qualifier le Pérou pour le Mondial 2014. Bengoechea prend sa place pour un bail transitoire de 9 mois, puis la fédération choisit de nommer Gareca à la tête de la sélection.
L’Argentin mène le Pérou jusqu’à la 3ème place de la Copa America 2015. L’année suivante, pour le centenaire de la compétition, la Blanquirroja élimine le Brésil en phase de poules et termine surtout première de son groupe. L’équipe tombe toutefois en ¼ de finale face à la Colombie aux tirs au but après avoir tenu le match nul durant 120 minutes.
Retour sur les éliminatoires à la Coupe du Monde 2018 des péruviens
La qualification au Mondial 2018 s’est donc construite sur ces bases. Lors des trois dernières Copa America, le Pérou a accédé aux ¼ de finales en terminant successivement 3ème, 2ème et 1er de son groupe. Fort de cette progression, les rouge et blanc ont accroché la 5ème place du groupe Amsud, derrière le Brésil, l’Uruguay, l’Argentine et la Colombie.
Les hommes de Gareca ont commencé par deux défaites, face à la Colombie (2-0) et au Chili (3-4), mais se sont par la suite relevés en battant le Paraguay. Parmi les résultats probants de la sélection, notons une victoire à domicile face à l’Uruguay (2-1), un nul à Buenos Aires contre l’Argentine (0-0) et un nul à Lima face à la Colombie (1-1). En match de barrage, le Pérou se qualifie aux dépens de la Nouvelle-Zélande (0-0 à l’aller et 2-0 au retour).
Parcours du Pérou en Coupe du Monde :
1970 : ¼ de finale 1974 : Non qualifié 1978 : 2ème tour 1982 : 1er tour
Depuis 1982, le Pérou n’est pas parvenu à se qualifier pour une phase finale de Coupe du Monde.
Gros plan sur le schéma de jeu de l’équipe du Pérou
Le Pérou est une sélection qui pousse ses adversaires à la faute. Lors de la victoire face à l’Uruguay en qualifications, Sanchez avait écopé d’un carton rouge du côté de la Céleste. Face à l’Équateur lors de la 8ème journée, les Péruviens avaient provoqué l’expulsion d’Arroyo en fin de match.
La sélection évolue en 4-4-2 face à des équipes qui ont la même vision du jeu et en 4-2-3-1 face à des adversaires plus rugueux. Face à la Colombie (1-1), Gareca a renforcé l’axe du terrain avec Cueva en numéro 10 et Guerrero à la finition. Sur les côtés, Carillo et Flores avaient pour mission de dynamiser le jeu. En défense, Corzo était aidé par son milieu Tapia pour contenir James Rodriguez. De l’autre côté, Yotun et Trauco Saavedra avaient pour consigne d’enfermer Cuadrado.
Les troupes de Gareca ont tenu l’Argentine en respect avec un 4-4-2 audacieux (0-0), et ce alors que l’Albiceleste jouait en 4-2-3-1 avec Messi en meneur de jeu. Il y a très peu de sélectionneur qui aurait osé laisser l’axe du terrain libre à un joueur tel que Messi. Pourtant les Péruviens ont parfaitement tenu. Preuve qu’ils ont les reins solides. Face à l’Uruguay (2-1), même tactique, sauf que la Céleste évoluait aussi en 4-4-2.
Le principal changement entre le 4-4-2 et le 4-2-3-1 est la position de Cueva. En 4-2-3-1, il tourne autour de Guerrero et distribue le jeu alors qu’en 4-4-2, il prend la profondeur et attire la défense à lui, pour que Guerrero se retrouve libre du marquage. Le reste de l’équipe, lui, ne change pas.
Le joueur à suivre : Paolo Guerrero, atout principal du Pérou
Si Jefferson Farfan est sans doute le joueur le plus connu, la véritable coqueluche de l’équipe est Paolo Guerrero. Le joueur de 34 ans compte 86 sélections en équipe nationale et 32 buts marqués. A cette heure, c’est le meilleur buteur de l’histoire de la sélection. Il a joué 10 ans en Europe : 4 ans au Bayern Munich et surtout 6 ans à Hambourg où il aura inscrit 51 buts en 183 matchs. En 2012, sa carrière prend l’eau en Europe et il signe au Corinthians.
Lors de sa dernière année à Hambourg, il aura notamment été suspendu 8 journées pour un tacle odieux sur le gardien de Stuttgart, Sven Ulreich. Son bilan européen est plutôt élogieux : deux titres de champion d’Allemagne, deux coupes d’Allemagne, et une coupe Intertoto.
Héro des qualifications, Guerrero a bien failli être rayé de la sélection il y a peu. Début novembre 2017, il est contrôlé positif à la métabolite de cocaïne. Il est suspendu à titre provisoire par sa fédération pour un mois. En décembre, la FIFA étend la sanction à un an, mais quelques jours plus tard, cette dernière est ramenée à 6 mois. Il sera donc disponible pour le Mondial.
Comment battre le Pérou au Mondial 2018 ?
Tout d’abord, il faut analyser le contenu des résultats de l’équipe du Pérou. Le match nul face à l’Argentine passe pour un exploit, mais l’Albiceleste a été en danger de mort la quasi intégralité des qualifications. Les Argentins sont tout sauf convaincants sur son propre continent. Le match nul face à la Colombie et la victoire face à l’Uruguay, reconnaissons-le, sont de belles performances.
Le Pérou jouera avec énormément d’envie, mais risque de se casser les dents face à des sélections très en place tactiquement, d’autant que presque personne dans l’équipe ne joue en Europe. Les seules sélections qui réussissent sur la scène internationale avec des joueurs évoluant hors d’Europe sont celles qui ont une grosse expérience de la coupe du Monde (l’Uruguay par exemple).
Néanmoins, le 11ème rang du Pérou au classement FIFA doit inciter la France à la prudence. Quel que soit le système choisi, les Bleus devront avant tout imposer un énorme défi physique et ne laisser aucun espace. La Blanquirroja est très dangereuse avec le ballon mais elle sait aussi attendre et subir. Dans ce genre de matchs, où il faudra casser le rythme, des joueurs comme N’Golo Kanté seront précieux. En étant très disciplinés et impitoyables dans l’entrejeu, les Bleus auront tôt ou tard des occasions de faire leur trou. Face à un tel adversaire, ce genre de rencontre se décide généralement dans les 25 dernières minutes.