Après avoir battu la Hollande à Amsterdam, la France a largement battu la Russie au stade de France (4-2) en match amical préparatoire à l’Euro 2016. Pour Didier Deschamps, cette dernière liste avant l’annonce officielle des 23 était l’occasion de faire l’état des lieux de l’équipe. Si l’attaque a ébloui les spectateurs, la défense est loin d’être au niveau.
Avec quatre buts encaissés en deux matchs, des ajustements sont à faire. La défense centrale a eu énormément de mal contre les Pays-Bas tandis que contre la Russie, ce sont les latéraux qui ont été en difficulté. Evra et Sagna semblent avoir une longueur d’avance à leurs postes, et ce depuis quelques années. Mais qu’en est-il de la défense centrale ? Quelle charnière Deschamps va-t-il choisir ?
De qui Deschamps dispose-t-il en défense pour l’Euro 2016 ?
Le constat est terrible : à part ces trois-là, aucun défenseur central français n’a le niveau. Les derniers à avoir occupé ce poste de manière durable étaient Adil Rami et Philippe Mexès. Même si Rami joue à Séville et Mexès au Milan AC, ils ne rentrent plus dans les plans du sélectionneur. Mangala, qui a espéré un jour avoir une place, est loin derrière. Il ne s’est jamais imposé à Manchester City et n’aura pas mieux qu’un titre de joker médical.
Sauf blessure, aucun défenseur central ne fera son apparition dans le groupe, d’autant qu’une défense centrale est basée sur la complémentarité et qu’il faut du temps pour que les automatismes se mettent en place.
Varane, Sakho et Koscielny qui sera le perdant ?
Laurent Koscielny, malgré ses petites erreurs de marquage, est tout simplement l’un des meilleurs défenseurs centraux d’Angleterre. Sa place est assurée dans la charnière. Il est titulaire indiscutable à Arsenal et il fait preuve de beaucoup de maturité dans son comportement. L’ex-Lorientais s’est assagi et n’a plus montré d’accès de rage depuis bien longtemps. Tout le monde se souvient de son carton rouge contre l’Ukraine, en barrage d’accession à la Coupe du Monde 2014.
Sakho est en train de s’imposer à Liverpool. Il est très apprécié des supporters pour sa bonne humeur et son caractère combatif. Pourtant, chez les Reds, comme à Paris auparavant, il n’a pas vraiment évolué. Il a gardé les mêmes défauts : il est très bon au duel, mais, fait souvent les mauvais choix quand il s’agit de relancer. De plus, il a un problème de concentration, car il se fait facilement enfumer par des attaquants qui sont un peu plus techniques que la moyenne.
Euro 2016 : quelle charnière centrale pour les Bleus ?
Deschamps n’a aucun intérêt à aligner un défenseur qui fait des choix douteux lors de ses relances. Contre des équipes qui jouent très haut et qui essayent d’imposer leur jeu, la première relance est essentielle et, de ce côté-là, Varane présente plus d’assurance. Le calme et qualité technique du jeune Madrilène sont des atouts majeurs pour un tournoi international. D’ailleurs, dans tous les matchs importants (contre l’Allemagne et les Pays-Bas par exemple), Deschamps a opté pour une charnière Varane-Koscielny.