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Finale de l’Euro 2016 : la rumeur enfle sur le net pour la faire rejouer à cause d’erreurs non sifflées par Mark Clattenburg

Des supporters déçus après la défaite de la France à l'Euro

Dans le sillage de la finale de l’Euro 2016 perdue par la France, une bien étrange nouvelle s’est répandue comme une traînée de poudre : le match pourrait être rejoué car Mark Clattenburg, l’arbitre de la rencontre, pourrait passer en commission de discipline. Si quelques esprits crédules ont été bernés par l’emploi du conditionnel, la supercherie a vite été dévoilée : il s’agit en réalité d’une fausse information.

Pour faire taire à jamais cette rumeur, il suffit de la démonter. Voici les raisons pour lesquelles la finale de l’Euro 2016 ne pourra pas être rejouée, documents de l’UEFA à l’appui.

Les supporters français ne digèrent pas la défaite à l’Euro

Après la victoire du Portugal, une rumeur a couru sur les réseaux sociaux : l’arbitre, qui a omis de siffler plusieurs fautes, allait passer en commission de discipline le 12 juillet. En conséquence, le match devrait être rejoué. On vous laisse admirer ce qu’ont dit les tweetos qui n’ont pas hésité à invoquer des sources comme Bein Sport et Eurosport, alors que ces derniers n’ont jamais dit quoi que ce soit à ce sujet :

La finale ne pourra pas être rejouée selon le règlement de l’UEFA

L’alinéa 1 de l’article 9 du règlement disciplinaire de l’UEFA « Portée disciplinaire des décisions de l’arbitre » clôt tout débat sur les décisions arbitrales du match : « Les décisions prises par l’arbitre sur le terrain de jeu sont finales et ne peuvent être réexaminées par les instances disciplinaires de l’UEFA. » Les décisions de Clattenburg lui appartiennent et l’UEFA ne peut rien faire.

L’UEFA aurait pu intervenir a posteriori dans un seul cas : s’il y avait eu des fautes graves qui auraient entraîné des conséquences disciplinaires injustes. Selon l’article 9, al. 2 : « Lorsque la décision de l’arbitre est entachée d’une erreur manifeste (telle qu’une erreur sur l’identité de la personne sanctionnée), seules les conséquences disciplinaires de cette décision peuvent être réexaminées par les instances disciplinaires. En cas d’erreur sur l’identité de la personne sanctionnée, seul l’auteur réel de la faute peut faire l’objet d’une procédure disciplinaire, conformément au présent règlement. » Il aurait fallu par exemple que l’arbitre expulse le mauvais joueur pour que l’UEFA puisse intervenir. Mais de là à faire rejouer le match, il y a un monde.

Aucune finale n’a été rejouée à cause de mauvaises décisions arbitrales

Depuis la première édition en 1960, seule une finale a été rejouée, celle de l’Euro 68. La rencontre s’était soldée sur un match nul entre l’Italie et la Yougoslavie (1-1) et, conformément au règlement, le match avait dû être rejoué. Par la suite, la Squadra Azzurra avait battu les Yougoslaves.

Ce n’est donc pas à cause de décisions arbitrales que le match a été rejoué, mais en vertu d’un point de règlement qui a depuis disparu. Tant que l’usage de la vidéo ne sera pas implémenté, l’arbitre restera le roi sur la pelouse et ses décisions ne sauront être remises en question, sauf erreur flagrante et manifeste. Bref, le Portugal est champion d’Europe, n’en déplaise aux supporters pour qui la défaite est mal passée.

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