Pronostic : Victoire de la France
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Quelques jours après avoir battu de justesse le Cameroun (3-2) à Nantes, les Bleus affronteront l’Écosse au stade Saint-Symphorien de Metz pour leur dernier match de préparation à l’Euro 2016. Contre les Lions Indomptables, les Français ont montré des signes de fébrilité en défense. Dans la foulée du match, Lassana Diarra a annoncé qu’il quittait la sélection pour cause d’une blessure au genou. Il a été remplacé poste pour poste par Morgan Scheiderlein (retrouvez la liste des 23 de la France pour cet Euro dans cet article).
Les Écossais ne sont pas qualifiés pour l’Euro. Ils viennent de perdre contre l’Italie (1-0), dans un match où ils auront longtemps résisté. Si les Bleus s’attendent à une ballade de santé, qu’ils se détrompent. Tout d’abord, le concept de « match amical » n’existe pas chez les Écossais. Deuxièmement, ils ont battu la République tchèque (0-1) et le Danemark (1-0) depuis la fin des éliminatoires.
L’enjeu du match pour les Bleus de Didier Deschamps
Yohan Cabaye a une longueur d’avance pour occuper la place de sentinelle laissée vacante par Lassana Diarra.
La victoire contre le Cameroun a soulevé plusieurs questions. La première est évidente : doit-on garder Rami en association avec Koscielny en défense ou doit-on faire confiance à Mangala ? Nous avons déjà répondu à cette question. Deschamps doit miser sur Rami qui est en meilleure forme et prier pour qu’il s’adapte rapidement au jeu de Koscielny. Contre le Cameroun, il est directement impliqué sur les deux buts des Lions. On supposait que la défense était fébrile, maintenant on le sait.
Du côté des latéraux, la question du remplacement de Sagna par Jallet a été évoquée. Jallet est moins bon défensivement que le joueur de Manchester City, mais apporte un plus en attaque. L’autre avantage de Jallet, c’est qu’il aimante le jeu de son côté. Il sait très bien attirer les latéraux et les milieux adverses, créant ainsi une brèche qui permet à Griezmann ou à Payet de prendre l’intérieur et de prendre leur chance. Contre l’Écosse, Deschamps pourrait tenter le pari. Mais Sagna devrait tout de même débuter le 10 juin contre la Roumanie.
Didier Deschamps fera-t-il confiance à Christophe Jallet ?
Le poste de sentinelle est aussi remis en question. Depuis le forfait de Diarra, Deschamps a deux options : Niolo Kanté qui a les faveurs du public ou Cabaye qui a les faveurs du sélectionneur. En réalité, les deux pourraient être utilisés. Contre l’Écosse, on devrait voir Cabaye sur le terrain. Le joueur de Crystal Palace est très bon lorsqu’il s’agit de faire sortir l’équipe adverse. Il sait créer les décalages et faire les passes dans le bon tempo. Kanté, lui, excelle lorsqu’il faut couper les transmissions et saboter le jeu à une touche de balle de l’adversaire. Le remplacement poste pour poste n’est toutefois pas possible. Pour titulariser Kanté, il faudrait changer de système de jeu et passer en 4-2-1-3.
Pour les Bleus, ce match servira avant tout à se rassurer. Pas tant au niveau du score que du contenu. Ils chercheront à asseoir très tôt leur domination et à montrer qu’ils maîtrisent leur sujet. La défense sera particulièrement scrutée, comme le comportement du remplaçant de Diarra. Quant à l’attaque, personne ne se fait de souci. Quels que soient les hommes sur le terrain, on sait pertinemment qu’il y aura des buts. Ce match fait office de dernière chance pour les joueurs en ballottage d’intégrer l’équipe type, à maintenant une semaine du début de la compétition.
Présentation et analyse de l’équipe d’Écosse de football
Le sélectionneur Gordon Strachan n’a pas réussi à qualifier l’Ecosse à l’Euro 2016
Les Écossais ont terminé quatrièmes du groupe D des qualifications avec 15 points, juste derrière l’Irlande qui en a totalisé 18. Leur campagne de qualification n’a pas été mauvaise même si l’Écosse, structurellement, est une nation très limitée. Contre Gibraltar, Steven Fletcher a tout même marqué le premier hat-trick de l’équipe nationale depuis 1969.
La sélection nationale a été prise en main par Gordon Strachan, un ancien du Celtic Glasgow, en 2013. Ce dernier a fait face à un vide intersidéral, tant par le niveau des joueurs à disposition, que par le manque de volonté de sa fédération. C’est un défi auquel ont fait face les Gallois, et qu’ils ont relevé avec brio. En Écosse, le foot se résume au Celtic et aux Rangers. Passés ces deux clubs, quasiment aucun Écossais n’a percé au très haut niveau européen, à part peut-être Darren Fletcher qui est passé par Manchester United.
Verra-t-on Steven Fletcher sur la pelouse de Saint-Symphorien ?
En conséquence, l’équipe est faite de joueurs qui évoluent pour la plupart dans des clubs de milieu de tableau de l’élite anglaise, voire en Championship. Là aussi, les Gallois ont fait face à ce problème durant des années, mais ont réussi à placer des joueurs majeurs dans les grands clubs britanniques ces derniers temps. Les têtes de gondoles de l’équipe sont : Steven Fletcher qui a joué à Marseille cette année, Darren Fletcher qui est aujourd’hui à West Bromwich Albion, ou Shaun Maloney qui est passé par le Celtic, Aston Villa, Wigan et qui est maintenant à Hull City.
Contre l’Italie, qui jouait en 3-5-2, Gordon Strachan a aligné un 4-4-2 censé favorisé le jeu. Manque de chance, son équipe n’a pas saisi l’opportunité de faire déjouer la Squadra. Les deux équipes se sont neutralisé durant tout le match et il aura fallu un but miraculeux de Pellè pour sauver la Squadra Azzura (voir ici le résumé). Offensivement, l’équipe au chardon a été inexistante malgré un schéma de jeu qui misait sur la circulation du ballon. Bref, l’Écosse ne fait pas peur, mais elle ne viendra pas non plus en France pour servir de sparring partner.
Le pronostic de France/Écosse, dernier match avant l’Euro 2016
L’Écosse, malgré son « fighting spirit » indéniable, est une sélection limitée techniquement et tactiquement. Malgré tout, les sélections qui lui donnent le fouet se font généralement punir. En éliminatoires, les hommes au chardon ont tenu les Polonais en échec (2-2). L’Écosse version 2016 n’est pas si différente de l’Écosse des années 90 et 2000. Elle résiste, mais finit généralement par s’incliner.
Le résultat du match aura un impact psychologique inconscient sur les joueurs. Si une victoire les confortait dans leur force collective, une défaite ou un nul pourrait mettre un grain de sable dans cette mécanique fragile qu’est une sélection nationale. Mais ne soyons pas alarmistes. Les Bleus ont largement de quoi faire craquer les hommes de Gordon Strachan, quelle que soit la tactique défensive employée.
Si les Écossais mettent le bus devant les cages, les Bleus ont des joueurs qui savent frapper de loin. Ils ont aussi des hommes comme Pogba ou Cabaye qui savent jouer entre les lignes. Ce ne sera qu’une question de temps avant que les Français ne fassent craquer la défense écossaise. En appliquant une grosse pression au milieu, les Français stériliseront le jeu adverse et obligeront les attaquants à dézoner pour aider leurs partenaires, faisant ainsi descendre le bloc équipe.
Notre pronostic pour France / Écosse : victoire de la France
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