Quatre jours après avoir battu les Pays-Bas à Amsterdam, l’équipe de France de football se mesurera à la Russie au Stade de France. Pour les Bleus, ce match sera le premier disputé à Saint-Denis depuis la tragique soirée des attentats de Paris le 13 novembre 2015. Les Russes viennent de battre facilement la Lituanie (3-0). Cette rencontre sera loin d’être une ballade de santé pour la France. La dernière victoire des Bleus contre cette sélection remonte à 1998, en qualification pour l’Euro 2000 (2-3). En 2002, les deux équipes s’étaient séparées sur un match nul et vierge (0-0).
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Contre les Pays-Bas, les Français ont montré deux visages. Avant l’hommage rendu à Johan Cruyff à la 14ème minute, les hommes de Didier Deschamps menaient déjà de deux buts. Un superbe coup franc de Griezmann leur a donné l’avantage. Giroud, de la tête au quart d’heure de jeu, a doublé la mise. Par la suite, leur emprise sur le match s’est étiolée. De Jong a redonné espoir aux Oranje juste après la mi-temps et Affelay, à quelques minutes de la fin de la rencontre, a rétabli la parité. Heureusement pour les Bleus, Matuidi est sorti du bois à quatre minutes du coup de sifflet final et a donné la victoire à la France.
L’animation offensive a été l’une des bonnes surprises de cette rencontre. Payet et Griezmann ont bien combiné et ont montré de réelles affinités. La question de la sélection ou non du milieu offensif de West Ham reste largement ouverte. Martial et Coman semblent un peu justes pour enfiler le costume de titulaire à plein temps.
Le tendon d’Achille de la France reste la charnière centrale. Varane et Koscielny ont été pris en défaut par deux fois. Les deux buts que la France a encaissé l’ont été sur coup de pied arrêté. Qui en fera les frais ? Varane est en difficulté au Real Madrid et ne respire pas la sérénité en ce moment. Koscielny a aussi fait des fautes, mais à Arsenal, il est titulaire incontestable. On devrait donc revoir Mamadou Sakho pointer le bout de son nez.
Faut-il avoir peur de la Russie pour ce match de préparation à l’Euro 2016
Avant leur victoire contre la Lituanie, les Russes restaient sur un revers face à la Croatie. Ils ont accroché leur quatrième qualification consécutive à un championnat d’Europe de football. Pour autant, la Russie a bien failli ne jamais voir la France. Alors entraînés par Fabio Capello, la Sbornaïa pointait en troisième place du groupe G à l’été 2015. Les perspectives pour l’Euro et la coupe du Monde 2018 étaient peu reluisantes.
La fédération a décidé de limoger Capello en juillet 2015, à la suite d’une défaite à domicile face à l’Autriche (0-1). Leonid Sloutski a alors pris les rênes de la sélection, tout en gardant son poste d’entraîneur au CSKA Moscou. Ce processus de russification a porté ses fruits puisque la Sbornaïa a fait un sans-faute en qualification. Elle a même remporté sa plus large victoire depuis la fin de l’ère soviétique (7-0 contre le Liechtenstein).
Contre la Lituanie, Sloutski a organisé son équipe dans un 4-5-1 très compact. Les Russes ont tout de même dû attendre la 41ème minute de jeu pour trouver la faille dans une défense très compacte. Pour ce match, les cadres de l’équipe comme Dzyuba, Akinfeev et Kokorine ont été laissés au repos. Un joueur s’est mis en évidence : il s’agit de Golovin, 19 ans, auteur du deuxième but.
Un match équilibré en perspective pour ce France/Russie
Bien que Slotski ait injecté du sang neuf et un peu de technique dans l’effectif, la Russie est en majorité composée de vieux briscards qui ont l’habitude des matchs au couteau. La sélection de Leonid Sloutski joue à l’ancienne, à l’italienne. C’est une équipe tactique qui compense son déficit technique par un engagement de tous les instants. Elle jouera sans conteste en contre-attaque et dans ce registre, les attaquants comme Kerzhakov ou Dzyuba sont redoutables.
Comme à son habitude, Deschamps va faire commencer son équipe type et procédera à plusieurs changements à la mi-temps. Griezmann et Payet, qui ont donné pleine satisfaction, sont à peu près assurés de débuter. Pogba, qui n’est pas aussi décisif en équipe de France qu’à la Juve, pourrait laisser sa place à Sissoko.
Les Bleus doivent absolument resserrer les rangs et ne pas se faire piéger sur coup de pied arrêté. Si l’animation offensive semble plutôt au niveau, la ligne arrière va passer un vrai test contre la Russie. Faut-il pour autant s’inquiéter ? Non, car, contre une équipe qui fait très bien circuler le ballon comme la Croatie, la Sbornaïa a pris l’eau.
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