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Gros plan sur Guy Stéphan, entraîneur adjoint de l’équipe de France de football durant l’Euro 2016

L'entraîneur adjoint de l'équipe de France, Guy Stéphan

Guy Stéphan est l'adjoint de Didier Deschamps à la tête de l'équipe de France

En équipe de France, tous les regards sont braqués sur les joueurs et sur le sélectionneur Didier Deschamps. Pourtant, il est un homme qui travaille à ses côtés et que personne ne remarque, son adjoint Guy Stéphan. Homme de l’ombre, il a su nouer une relation durable avec l’ancien champion du monde, jusqu’à amener les Bleus en finale de l’Euro 2016. Vous rappelez-vous combien vous avez gagné en misant votre code promo NetBet lorsque la France a battu l’Allemagne ? Et bien, vous le devez en partie à Guy Stéphan.

Mais qui connaît exactement son rôle à part celui de murmurer à l’oreille du sélectionneur ? Plus généralement, à quoi sert un adjoint ? Autant de questions auxquelles nous tenterons de répondre dans cet article. Faisons le point sur la carrière et sur la fonction d’un homme qui devrait être une source d’inspiration pour bon nombre de joueurs.

Une carrière de joueur éclipsée par un terrible accident

Formé à Perros-Guirrec dans les Côtes-d’Armor, Guy Stéphan intègre l’En Avant de Guingamp en 1976 et débute en troisième division à l’âge de 19 ans. Un an plus tard, le club accède à la deuxième division. Le jeune Stéphan poursuit ensuite sa carrière au Stade Rennais puis à Orléans, toujours en deuxième division.

En 1985, il signe au stade Malherbe de Caen avec comme ambition de monter en première division. À cette époque, l’équipe compte dans ses rangs de futurs grands noms comme Pierre Mankowski ou Philippe Montanier. Malheureusement, un terrible accident de voiture met fin à sa carrière de joueur. Caen n’a d’autre choix que de se faire prêter Thierry Moreau pour remplacer le meneur de jeu.

Guy Stéphan se reconvertit avec succès en entraîneur

Après sa carrière brisée, le Breton se reconvertit en entraîneur. Il dirige l’équipe réserve de Caen, puis l’équipe fanion de Montceau et d’Annecy. En 1992, il devient l’adjoint de Raymond Domenech qui entraîne l’Olympique Lyonnais. Quand Domenech laisse sa place à Tigana, Stephan reste en place. Il entraînera brièvement le club lyonnais puis Bordeaux, mais ces épisodes se solderont par des échecs.

De 1998 à 2002, il sera l’adjoint de Roger Lemerre lors de l’Euro 2000 et la Coupe des Confédérations en 2001. C’est lors de la victoire des Bleus au Championnat d’Europe que l’amitié entre Stéphan et Deschamps naîtra. Il entraînera ensuite le Sénégal, mais sera limogé au bout de deux ans alors que son bilan était plutôt correct. Enfin, il retrouvera Jean Tigana en 2005 sur le banc du Besiktas Istanbul.

Deschamps-Stéphan, une amitié qui dure depuis 2009

L’arrivée en 2009 de Didier Deschamps sur le banc de l’Olympique de Marseille va sceller le destin de Guy Stéphan. Outre la confiance et le respect mutuel, les deux hommes vont devenir amis au point de ne plus se lâcher. Le duo restera trois ans à la tête de l’OM.

À cette époque-là, le courant ne passe pas avec José Anigo. La guerre intestine se transforme vite en conflit ouvert. Deschamps claque la porte du club marseillais à deux ans du terme de son contrat. Signe de l’attachement des deux hommes : Stéphan part avec lui et se retrouve donc sur le banc de l’équipe de France.

Le rôle de l’entraîneur-adjoint en équipe de France

Guy Stéphan est une machine à analyser. Il peut voir jusqu’à 400 matchs par saison… en tribune bien sûr. Le week-end, en vidéo, il en regarde une quinzaine. Le rôle de l’adjoint est de préparer et compiler des rapports sur les joueurs surveillés par Deschamps. Stéphan est discret, mais sait se faire entendre lorsqu’il le faut.

C’est aussi lui qui dirige les séances d’entraînement qui ont été préparées avec Deschamps. Il a un rôle logistique de premier ordre, ce qui permet au sélectionneur de se concentrer sur autre chose : l’implication des joueurs, les complicités ou les inimitiés naissantes. Stéphan, qui vit les entraînements au plus proche des joueurs, met de l’huile dans les rouages : il parle aux remplaçants, désamorce certaines situations tendues, et défend même les joueurs en dernière instance face à la presse. En dehors des matchs le rôle des deux hommes est donc inversé : le taiseux Stéphan se met au centre du jeu et c’est Deschamps qui analyse.

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