Lors de l’avant-dernière journée de qualification à la Coupe du Monde 2018, les Luxembourgeois ont fait sensation en tenant tête aux Bleus à Saint-Denis (0-0). Auparavant, les hommes de Luc Holtz avaient battu la Biélorussie (1-3). Autre fait marquant : les Luxembourgeois ne sont plus derniers de la poule. Ils occupent la 5ème place avec 5 points et devancent les Biélorusses à la différence de buts.
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Quel est le secret de la réussite de ce petit pays d’un peu moins de 600.000 habitants ? Comment la fédération a-t-elle fait pour bâtir une équipe compétitive ?
Le Luxembourg a suivi la voie tracée par l’équipe d’Islande
Lors de l’Euro 2016 l’Islande a démontré que les petites nations du football n’avaient plus de complexe à avoir face aux cadors européens en éliminant l’Angleterre en huitièmes de finale avant de craquer face à l’équipe de France future finaliste de la compétition.
Par rapport à l’Islande, le Luxembourg a un réservoir de joueurs près de deux fois plus important (population : environ 330.000 habitants). Le pays a donc décidé de miser sur la formation, et ce depuis les années 2000. Pourtant, ce n’est que 20 ans après que les fruits commencent à être récoltés. Pourquoi le football luxembourgeois a évolué aussi lentement ?
Gros point sur la politique de formation du Luxembourg
La fédération a décidé de suivre l’exemple français et a construit son premier centre de formation en 2000 à Mondercange. À l’époque, le modèle hexagonal passait pour incontournable. Il permettait de faire un véritable pont entre le monde amateur et pro, tout en développant la qualité individuelle des joueurs.
Le pôle de Mondercange, duquel est sorti Miralem Pjanic, est en fait un centre de préformation. Il permet aux jeunes joueurs de s’entraîner 4 fois par semaine, est d’aller jouer dans leurs clubs respectifs le week-end. À la fin du cycle, les meilleurs éléments intégreront un centre de formation professionnel. En ce sens, il se rapproche de l’INF Clairefontaine.
Les difficultés de développement du football au Luxembourg
Selon Luc Holtz, le sélectionneur et ancien élève de Guy Stéphan, l’environnement a joué un très grand rôle dans la lenteur de développement du football luxembourgeois. Le technicien met en avant que, dans un pays avec un haut niveau de vie, se battre pour réussir n’est pas dans l’ADN de la jeunesse.
C’est un argument recevable quand on voit le niveau footballistique de la Norvège ou de la Finlande, les nations les plus développées en Europe. Toutefois, dans le cas de ces deux nations, c’est une question de culture plus que d’aptitude à se battre. Dans les sports sur glace, la Norvège et la Finlande surclassent toutes les nations européennes.
Deuxième limite : la place du sport dans la vie quotidienne. Au Luxembourg, les enfants font du sport à peine plus d’une fois par semaine. Dans ces conditions, il est compliqué de sortir de détecter des sportifs de haut niveau à un jeune âge. De plus, toujours selon Luc Holtz, il y a une très grande inertie à la Fédération. Le foot n’est pas vu comme un vecteur de développement et d’intégration, mais comme un hobby. C’est pourquoi le développement à pris beaucoup plus de temps que dans les autres nations.
L’exil nécessaire des jeunes joueurs luxembourgeois
Le championnat national n’est pas professionnel. C’est donc très compliqué pour les jeunes luxembourgeois de se hisser au niveau des nations voisines sans devoir s’exiler. C’est un mal nécessaire, mais qui est le vecteur principal des bonnes performances de l’équipe. Le nombre de joueurs évoluant à l’étranger est, pour les petites nations, un bon indicateur de performance.
Dans le groupe appelé contre la France, seuls 9 joueurs évoluent dans le championnat luxembourgeois. Parmi eux, on en trouve une grande partie qui joue en Belgique : Antony Morris (Malines), Hall, Joachim et Skenderovic (Lierse), Jans (Waasland-Beveren). Maxime Chanot, l’ex-joueur de Courtrai qui évolue maintenant à New York, a aussi ses entrées en sélection.
Les perspectives de l’équipe nationale luxembourgeoise
L’équipe du Luxembourg est très jeune. Exit Mario Mutsch, 34 ans, qui fut le porte-drapeau de la sélection pendant des années. Une nouvelle génération pointe le bout de son nez avec notamment Vincent Thil (Metz) et surtout Christopher Martins (Lyon).
Le Luxembourg ne sera pas du voyage en Russie, mais la fédération mise sur les qualifications au prochain Euro. Soyons clairs : une qualification, même en barrage, paraît très compliquée. Les Luxos ont besoin d’un match référence, d’une victoire contre une grosse nation, pour que le déclic se fasse. Mais après le match nul face à la France et sa courte défaite face aux Pays-Bas, l’espoir est permis.