L’excitation et la tension sont à leur comble sur la planète football. Dans une semaine débute l’Euro 2016 de football qui tiendra les supporters du continent en haleine du 10 juin au 10 juillet. Les sélections nationales avaient un dernier rendez-vous le week-end du 4 et du 5 juin pour un dernier test avant de rejoindre leur camp de base en France.
Certaines équipes comme la France ou l’Allemagne se sont rassurées en vue de la compétition, mais d’autres sont encore dans le flou. Petit tour d’horizon des matchs amicaux de préparation du week-end dernier.
Les matchs préparatoires à l’Euro 2016 du samedi 4 juin
L’Allemagne a engrangé une victoire importante contre la Hongrie après avoir été sèchement battue par la Slovaquie dans le déluge d’Augbsurg. Même si l’opposition était de faible niveau, les hommes de Joachim Löw ont répondu présents. À noter aussi le carton de la Croatie face à Saint-Marin (10-0) et la belle victoire de l’équipe de France contre l’Écosse (3-0).
Après sa déroute face à la Slovaquie (1-3), la Mannschaft jouait contre la Hongrie, une sélection qui fera son grand retour sur la scène internationale après plus de 40 ans absence. Les hommes de Joachim Löw n’ont jamais été inquiétés sur ce match et, malgré quelques phases poussives, ils ont su marquer au bon moment. Pour autant, l’Allemagne n’a pas totalement rassuré. Face à un adversaire qui ne faisait que défendre, il y avait la place pour faire un festival offensif. La Mannschaft n’est plus aussi impressionnante qu’il y a quelques années.
Les Croates ont tout simplement signé la plus large victoire de leur histoire. Avalanche de buts, opposition à la limite du ridicule, on a bien du mal à cerner la stratégie de la fédération croate derrière ce type de rencontre. D’habitude, les matchs amicaux sont là pour simuler les phases de groupes. Les sélections jouent contre des adversaires qui ont un jeu similaire aux sélections qu’elles vont affronter. Là, on reste perplexe. Mis à part le festival de buts et la satisfaction d’avoir marqué l’histoire de la sélection, il n’y a pas vraiment d’enseignement à tirer de cette rencontre.
Mauvaise surprise pour l’Autriche. Après avoir été battus par la Turquie (1-2) et la Suisse (1-2), les hommes de Marcel Koller se sont une nouvelle fois inclinés bien qu’ils aient eu la possession de balle. Piégés par une ouverture du score précoce, les Autrichiens n’ont jamais réussi à trouver la faille. Ce déficit en attaque pourrait leur coûter très cher à l’Euro, d’autant que ses adversaires seront plus dangereux qu’une équipe néerlandaise en pleine construction. Avec à peine 27% de précision dans ses tirs (15 tirs pour 4 cadrés), l’Autriche doit absolument régler sa mire sous peine de repartir de France avec un zéro pointé.
Tombeurs de l’Allemagne, les Slovaques avaient à cœur de bien terminer leur campagne de préparation. Manque de chance, ils sont tombés sur des Nord Irlandais bien décidés ne pas se laisser faire. Dans un 3-5-2 peu habituel, les hommes de Martin O’Neill ont fait déjouer les coéquipiers de Marek Hamsik qui n’ont jamais réussi à trouver la solution, ni de près ni de loin. Ce résultat fait plutôt les affaires de l’Irlande du Nord qui, à défaut de savoir gagner, sait au moins ne pas perdre.
Ovations à n’en plus finir, Ola à n’en plus finir, premier but en bleu de Koscielny, séquences de passe à dix humiliante pour l’adversaire en fin de rencontre, la France a ébloui pour son dernier match de préparation. Elle a surtout trouvé la sentinelle qu’il lui fallait en la personne de N’Golo Kanté. Le milieu de poche de Leicester City a fait une performance dans le plus pur registre du chien de garde : il a coupé les trajectoires, organisé le jeu et a rendu une copie parfaite. L’axe Koscielny-Rami n’a pas eu grand-chose à faire. Défensivement, on n’en sait pas plus depuis le match nul face au Cameroun. Mais qu’importe, le spectacle a été à la hauteur des attentes du public et ça faisait un bout de temps que les Français attendaient ça.
Les matchs du dimanche 5 juin avant le début de l’Euro
Les Belges, qui restaient sur un match nul frustrant face à la Finlande (1-1), ont su puiser dans leur réserves pour se défaire de la Norvège. Les Turcs, par contre, n’ont pas eu à beaucoup s’employer pour venir à bout d’une bien faible équipe de Slovénie. Quant aux Russes, leur match nul face à la Serbie n’a pas éclipsé les doutes qui pèsent sur eux.
Après avoir battu la Russie et Malte, les Tchèques se sont pris les pieds dans le tapis contre la Corée du Sud. Les Coréens, après avoir été humiliés contre l’Espagne (6-1), se sont parfaitement rattrapés. Ils ont marqué par deux fois dans le premier acte. Les hommes de Pavel Vrba ont réduit le score en tout début de deuxième acte, mais n’ont jamais réussi à rattraper leur retard. Pire, ils ont terminé la rencontre à dix. Encore une équipe qui débutera le tournoi avec plus de doutes que de certitudes.
Les Diables Rouges, ultra dominateurs dans ce match, ont remporté une victoire à la Pyrrhus. Malgré une ouverture du score très précoce, les hommes de Marc Wilmots ont complètement déjoué par la suite. Heureusement qu’Eden Hazard était là pour remettre les deux équipes sur un score de parité dans les vingt dernières minutes de la rencontre sinon la pilule aurait été difficile à avaler. Ciman, le vétéran de la sélection et ancien joueur du Standard de Liège, a donné la victoire à une équipe de Belgique mi-figue mi-raisin. Ouf, l’honneur est sauf diront certains, sauf que la Belgique a encore une fois joué avec le feu.
Les Russes, qui organiseront la prochaine coupe du Monde, se sont fait piéger par une équipe serbe qui ne s’est pas laissé faire. Le match a longtemps été indécis et la Russie a cru l’emporter lorsque Dzyuba a marqué à cinq minutes du terme. Mais c’était sans compter sur la grinta d’Aleksandar Mitrovic, ex-gâchette d’Anderlecht, qui a remis les deux équipes sur un pied d’égalité. La Russie n’a pas gagné, mais n’a pas non plus ébloui. En continuant de la sorte, Leoni Sloutsky risque de ne pas faire de vieux os sur le banc de la sélection.
Petite victoire, mais gros soulagement pour les Turcs qui restaient sur une défaite contre l’Angleterre. Après l’ouverture du score de Yilmaz, les hommes de Fatih Terrim se sont contentés de gérer leur avantage. Ils avaient précédemment battu l’Autriche (1-2), la Suède (2-1) et fait match nul contre la Grèce (0-0).