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Résumé et analyse des rencontres de juin 2017 : France/Paraguay, Suède/France et France/Angleterre

Ousmane Dembélé et Kylian Mbappé, le futur des Bleus

Pour ses trois derniers matchs officiels de la saison 2016-2017, l’équipe de France de football affrontait successivement le Paraguay en match amical, la Suède en qualifications à la Coupe du Monde et enfin l’Angleterre en match amical. Les Bleus s’attendaient à un gros combat et force est de constater qu’ils n’ont pas été déçus. Après une victoire facile face aux Guaranis (5-0), les hommes de Didier Deschamps ont bu la tasse à la Friends Arena de Solna (2-1). Enfin, ils se sont imposés 3-2 au stade de France face à leur meilleur ennemi.

Betclic donnait les Français largement favoris face aux Suédois, mais ils se sont inclinés. Ceux qui ont engagé leur bonus Betclic de bienvenue de 100€ ont dû manger leur écharpe. Par contre, face aux Anglais, l’opérateur voyait plutôt un match nul et les Bleus ont arraché la victoire en infériorité numérique. Ces trois matchs aux physionomies bien différentes ont été riches d’enseignement. Essayons donc d’en tirer les leçons et de voir le travail qu’il reste à faire en vue de la Coupe du Monde 2018.

France/Paraguay : une victoire-fleuve en guise de répétition 

Olivier Giroud met le Paraguay à terre.

Dans un 4-2-3-1 très classique, les Bleus n’ont laissé aucune chance aux Guaranis. Ces derniers sont en pleine déconfiture depuis 2010 et le quart de finale du mondial sud-africain. La sélection vit un renouvellement de génération assez pénible. Dans le onze de départ, aucun nom connu. Que des joueurs qui évoluent dans le championnat national. C’est un très mauvais signe..

Les Bleus menaient 2-0 à la mi-temps grâce à un doublé de Giroud. À vingt minutes du terme, le Gunner a triplé la mise avant que Sissoko et Griezmann ne corsent l’addition. Olivier Giroud est devenu le premier français à marquer un triplé en équipe de France depuis Trézéguet en 2000. Ce qui n’a pas empêché Karim Benzema de se moquer. Pendant que Giroud enflammait le Roazhon Parc, le pestiféré remportait sa troisième Ligue des Champions et s’écriait sur les réseaux sociaux « Certains marquent l’histoire. D’autres contre le Paraguay ».

Dans ce match, deux joueurs se sont distingués : Mendy et Sidibé. Alors que les Français cherchent désespérément deux latéraux de qualité, ils pourraient bien convaincre Deschamps de leur confier les couloirs. Toutefois, personne d’autre n’a réellement crevé l’écran, à part Thomas Lemar qui a joué de manière très intuitive. Mais, comme on le verra par la suite, cela n’a pas remis en doute les certitudes de Didier Deschamps.

Suède/France, un match perdu qui va laisser des traces

Lloris peut s’en vouloir : à cause de son dégagement raté, la France n’est plus leader du groupe A.

Par rapport au onze qui avait battu le Paraguay, Deschamps n’a effectué qu’un seul changement : Varane, qui a pris la place d’Umtiti. Pour le reste, il s’agissait d’un 4-2-3-1 très classique. Les Suédois évoluaient en 4-4-2, comme au match aller. Les Français se sont crus dans un fauteuil et se sont fait punir par une équipe jaune qui n’a manqué ni de solidité ni de roublardise.

Après un début de match très poussif, les Bleus ont pris les commandes de la partie à la 37ème via une frappe lumineuse d’Olivier Giroud. Mais dans la foulée, Durmaz a égalisé. Oublié au marquage par Benjamin Mendy, il a parfaitement exploité une frappe manquée de Forsberg pour surprendre Lloris. Après la pause, aucun changement. Il a fallu attendre le dernier quart d’heure pour voir entrer Mbappé et Lemar. Alors que les Français pensaient accrocher le nul, Hugo Lloris a totalement plombé ses partenaires. Auteur d’un dégagement catastrophique qui est arrivé dans les pieds de Toivonen, il a offert les trois points de la victoire au joueur de Toulouse.

Dans le jeu, la France a manqué d’impact physique. Mais c’est mathématiquement que la défaite est le plus dommageable. Les Suédois ont repris la première place et devancent désormais la France à la différence de buts, alors qu’après 5 journées les Bleus étaient en tête. Pire, les Pays-Bas sont placés en embuscade avec seulement trois points de moins. Le moindre faux pas sera fatal. Le coaching du sélectionneur a aussi posé un certain nombre de questions : pourquoi avoir aligné Sissoko et Payet quand on a Mbappé et Lemar sous la main ? Car Deschamps privilégie l’expérience dans les matchs couperets. De plus, il n’a pas l’habitude de changer son fusil d’épaule à la mi-temps. Dédé a des principes, que l’on soit d’accord avec lui ou non.

France/Angleterre, les Bleus remportent un beau succès

Deux noms que les Anglais retiendront : Ousmane Dembélé (11) et Kylian Mbappé (12).

Pour cette rencontre, Deschamps a tout changé. Il est passé en 4-4-2 avec Pogba et Kanté à la récupération, Dembélé et Lemar sur les ailes puis Giroud et Mbappé à l’attaque. L’association entre le Gunner, qui a l’habitude de jouer en pivot, et le Monégasque qui aime prendre la profondeur a totalement déstabilisé les Anglais. Dans ce match, la victoire était une question d’honneur. Et il n’y a pas plus dangereux que la France quand elle joue pour retrouver son honneur perdu. Démonstration.

Les Bleus se sont fait surprendre dès la 9ème minute par l’ouverture du score d’Harry Kane. Pire, un quart d’heure plus tard, Mendy est sorti sur blessure et a été remplacé par Lucas Digne. Dans la minute qui a suivi, Umtiti a égalisé. Par la suite, les Bleus ont tenté de s’échapper au score. Juste avant la pause, Sidibé a parfaitement conclu un festival offensif de Dembélé. En deuxième période, le match va s’emballer. Varane va être expulsé pour un découpage en règle sur Alli et Kane va ensuite égaliser sur penalty. Mais la France n’a pas abdiqué pour autant. À la 80ème, Dembélé a trompé Butland d’une frappe croisée du droit et a fait exploser de joie le stade de France.

Le public a pu enfin voir un match de cette jeunesse éclatante que le monde nous envie tant. Mbappé, Lemar, Dembélé ou Kanté ont joué juste et ont été très tranchants face à un adversaire qui ne savait plus où donner de la tête. À un an du mondial, ces joueurs seront logiquement amenés à prendre la relève d’une génération sur le déclin. Néanmoins, leur place en équipe de France tient avant tout à leur situation en club. Deschamps a fait jouer Sissoko alors qu’il n’est plus titulaire en club, mais ce dernier a apporté son expérience. Pour les jeunes, il va falloir cravacher. Toutefois, au vu de leur saison, rien n’est impossible pour cette génération.

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