L’Espagne peut-elle remporter un troisième titre continental d’affilée ?
Alors que l’Euro 2016 se profile, la chasse aux grosses cotes a démarré chez les bookmakers. Une question est sur toutes les lèvres : qui succèdera à l’Espagne, double championne d’Europe en titre ?
Les favoris sont au nombre de cinq parmi les 24 équipes participant à l’Euro. La France, l’Allemagne et l’Espagne sont les chouchous des pronostiqueurs tandis que la Belgique et l’Angleterre font figure d’outsiders. Qui soulèvera le trophée de l’EURO ? Voici notre analyse pour parier au mieux sur le vainqueur de l’Euro.
Pronostic sur le vainqueur de l’Euro 2016 : Allemagne gagnante
Meilleures cotes :
Victoire de l’Allemagne : 4.25 sur https://www.betclic.fr/
Victoire de la France : 4.2 sur http://www.unibet.fr/
Victoire de l’Espagne : 6.00 sur https://netbetsport.fr/
Victoire de la Belgique : 12.00 sur http://www.zebet.fr
Victoire de l’Angleterre : 9.00 sur https://www.winamax.fr/
Équipe de France, la terre ne ment jamais
Paul Pogba et Olivier Giroud font partie de l’armature des Bleus
L’équipe de France a un atout non négligeable : elle organise la compétition. La coupe du Monde 98 et l’Euro 84, les deux derniers tournois internationaux disputés en France ont tous les deux étés remportés par les Bleus.
Le sélectionneur Didier Deschamps a forgé un groupe qui joue très bien ensemble. Il a su développer un véritable esprit d’équipe. Purgée de ses éléments polémiques comme Benzema ou Nasri, la France paraît armée pour aller jusqu’au bout.
Pour autant, l’équipe manque encore d’équilibre. Si le milieu de terrain et l’attaque semblent armés pour les joutes internationales, la défense centrale donne quelques signes de faiblesses. Varane et Koscielny, les habituels titulaires, manquent de mordant et se font facilement piéger sur les phases arrêtées.
Les Français ont largement les capacités, avec un calendrier favorable, d’atteindre le dernier carré de la compétition. Reste à savoir s’ils surmonteront la déception de la coupe du Monde 2014, où ils avaient quitté la compétition en quart après un non-match face à l’Allemagne. Et surtout si ils seront capables d’élever leurs niveaux aux moments cruciaux… rien n’est moins sur!
L’Allemagne, la solidité et la rigueur ont fait leurs preuves
Joachim Löw, maitre d’orchestre de la Mannschaft
On dit la Mannschaft en perte de vitesse, en proie à un renouvellement de génération difficile. Il ne faut cependant pas se fier aux apparences, et surtout pas à ses derniers matchs de préparation. Soit, les Allemands ont alterné des victoires éclatantes (4-1 contre l’Italie) et des défaites douloureuses (2-3 contre l’Angleterre et 2-0 contre la France), mais ils restent redoutables en tournoi.
La Mannschaft est surement l’une des équipes les plus constantes à l’Euro avec l’un des meilleurs sélectionneurs de la compétition. Elle a remporté trois titres et atteint trois fois la finale de la compétition. Par contre, elle n’a plus rien gagné sur le sol européen depuis 1996, une disette de vingt ans qui est dans les esprits, malgré un titre mondial glané en 2012.
L’après-mondial a été délicat à gérer. Avec la retraite internationale de Per Mertesacker et de Philip Lahm, les Allemands ont perdu leur charnière centrale. Le départ de Miroslav Klose, auteur de 71 buts depuis 2001, a aussi laissé un très grand vide.
L’Allemagne a eu du mal en début de qualifications pour l’euro, en perdant notamment contre la Pologne (2-0) et l’Irlande (0-1). Elle est loin d’être impériale mais devrait logiquement atteindre au moins les demi-finales de la compétition et est même le favori des pronostics du vainqueur de l’Euro 2016.
L’Espagne, une bête blessée est doublement dangereuse
Andres Inesta (à gauche) guidera-t-il la jeune garde espagnole vers la victoire finale ?
Comme l’Allemagne et les Pays-Bas, les Espagnols doivent composer avec une équipe en fin de cycle. Championne d’Europe en 2008 et 2012, championne du monde en 2010, la Roja a écrasé le football mondial pendant quatre ans. L’élimination en phase de poule de la coupe du Monde 2014 au Brésil a marqué la fin d’une génération.
Avec les mises à la retraite de Xavi et de Xabi Alonso, les Espagnols ont perdu une grande partie de leur ossature, ce qui a généré un déséquilibre dans leur mécanique de jeu. Alors que le Real et le Barça fournissaient la majorité des éléments de l’équipe, ce n’est plus le cas à l’heure actuelle.
L’Espagne doit donc composer avec des joueurs venant des quatre coins de l’Europe comme David Silva (Manchester City), Koke (Atletico Madrid) ou Morata (Juventus). En conséquence, le sélectionneur a beaucoup de mal à inculquer un schéma de jeu commun à des éléments aussi disparates. L’équipe manque d’efficacité et son football n’est plus aussi huilé qu’auparavant.
L’Espagne, étant donné son statut, fait partie des équipes favorites, mais rien n’indique qu’elle fera meilleure figure qu’à la coupe du Monde 2014. Elle devra jouer contre des équipes moins fortes, mais qui ont un groupe stable et plus cohérent. La Roja reste encore un mystère et il est difficle d’en faire un favori dans notre prono du vainqueur de l’Euro 2016.
La Belgique, meilleure nation au classement FIFA
Eden Hazard (à gauche) arrivera-t-il à retrouver son meilleur niveau ?
Actuellement en tête du classement des sélections nationales, les Diables Rouges de Marc Wilmots font partie des outsiders de l’Euro 2016. Quarts de finaliste en 2014 à la coupe du Monde, les Belges sont éliminés sans gloire par l’Argentine (1-0).
La sélection du plat pays compte très peu de joueurs du championnat national (citons par exemple Jordan Lukaku à Ostende et Jean-François Gillet à Malines). La génération dorée symbolisée par Eden Hazard, Marouane Fellaini et Axel Witsel portent en ce moment tous les espoirs d’un pays, mais n’a pas encore confirmé au plus haut niveau.
L’équipe est emmenée par un milieu de terrain ultra-dense, mais fait face à des difficultés en attaque. Origi, Batshuayi et Benteke n’arrivent pas à confirmer en sélection. Quant à Mirallas, il est bien seul sur le front de l’attaque lorsque Eden Hazard n’est pas au mieux. La ligne offensive sera donc l’une des inconnues de cette compétition.
Les Belges peuvent remporter la compétition. Alors qu’aucune sélection ne domine L’Europe de manière incontestée, ils pourraient profiter de l’occasion pour se hisser au sommet de la hiérarchie continentale.
L’Angleterre, l’heure de la renaissance a sonnée
Hargneux et infatigable, Jamie Vardy symbolise le renouveau du jeu à l’anglaise.
Qui attendait l’Angleterre à ce niveau de jeu là en 2016 ? Personne. Après avoir battu la France (2-0) et l’Allemagne (2-3), les Three Lions se sentent pousser des ailes. Portés par des joueurs comme Vardy, Kane, Dier et Alli, les hommes de Roy Hodgson sont la grosse cote de cette compétition.
La relégation au second rang du Big 4, dont le jeu est calqué sur le football européen, a bénéficié à des équipes qui jouent en box-to-box, à l’ancienne. L’Angleterre tire profit de la domination du championnat national par des clubs comme Leicester ou Tottenham, qui ont remis au goût du jour le style de jeu typiquement anglais : physique, bagarreur, direct et simple.
Alors qu’auparavant, l’attaque reposait quasi exclusivement sur Wayne Rooney, le Mancunien est un peu plus à l’écart, même s’il a marqué sept fois en dix matchs lors des qualifications. Il mène son équipe dans l’ombre de joueurs étincelants comme Welbeck ou Sturridge. L’équipe a un groupe assez homogène qui a énormément progressé depuis plus de deux ans.
Pour les Three Lions, le tableau est dégagé jusqu’aux huitièmes de finale. Après, il leur faudra puiser pour venir à bout des grosses sélections. Mais le retour d’un jeu tout en harcèlement et en transmissions vers l’avant pourrait bien les avantager. Ils ont à la fois des joueurs capables de percer les lignes ou de capables de marquer un but sur un exploit personnel.
Qui gagnera l’Euro 2016 ? : L’analyse et le prono du vainqueur de l’Euro
Qui a le plus de chance de brandir le trophée Delauney le 10 juillet ?
A l’heure actuelle, aucune équipe n’est en situation d’hégémonie. La compétition est très ouverte et les surprises ne sont pas à exclure dans votre prono sur le vainqueur. Rappelons-nous qu’en 2004, la Grèce avait profité d’une situation confuse au sommet du football européen pour s’adjuger le titre.
La France a un groupe déséquilibrée. Les absences en défense pourraient lui coûter cher. Sans une excellente ligne défensive, une équipe va rarement au bout. Il est peu probable que les Bleus dépassent les demi-finale.
L’Espagne passera sans doute les phases de poules, mais son jeu est trop stéréotypé et manque de fluidité. Les joueurs manquent de vécu. Les Xavi, Piqué et consorts jouaient au football ensemble depuis le centre de formation. Notre pronostic est que la Roja n’ira pas plus loin que les quarts.
L’Allemagne a les armes pour aller en finale et remporter la compétition. Malgré les critiques auxquelles elle fait face, la Mannschaft reste une équipe très solide et très disciplinée. Portés par une ossature très complémentaire issue du Borussia Dortmund et du Bayern Munich, les hommes de Joachim Löw s’appuient sur des éléments d’expérience comme Özil et Müller pour guider les jeunes pousses. Il est notre favori et notre pronostic pour gagner l’Euro.
La Belgique peut atteindre les demi-finales, voire la finale, ce qui serait une très bonne prestation. L’équipe joue très bien au ballon, mais elle manque d’individualités pouvant faire basculer le match. À la coupe du Monde, les Diables ont encaissé un but contre l’Argentine à la huitième minute et n’ont pas réussi à en marquer de tout le match, malgré toute leur armada offensive.
Les Anglais seront la belle surprise de cet Euro. Avec une équipe jeune qui remet au goût du jour le football spectacle, les Three Lions pourraient en surprendre plus d’un. En conservant la même qualité de jeu, ils peuvent atteindre la finale. Les hommes de Roy Hodgson ont une équipe très complète et très homogène. Malgré tout, le manque d’expérience au plus haut niveau pourrait les desservir en finale.
Notre pronostic : Victoire de l’Allemagne.
