Barrages Euro 2016 : La Hongrie, l’Irlande, la Suède et l’Ukraine se qualifient pour les phases finales

Alors que vingt équipes étaient déjà qualifiées pour les phases finales de l’Euro 2016 qui se disputera du 10 juin au 10 juillet en France (voir le calendrier), huit équipes se sont affrontées en match de barrage pour tenter d’arracher l’un des quatre derniers tickets.

Deux surprises de taille sont à noter. Absente depuis l’Euro 1972 en Belgique, la Hongrie va enfin retrouver la scène continentale après 44 ans d’absence. La Bosnie, malgré sa pléiade de joueurs renommés, a été piégée par le « fighting spirit » irlandais. Elle ne verra donc pas la France.

La Hongrie, l’Irlande, l’Ukraine et la Suède rejoindront donc les vingt sélections déjà qualifiées pour les phases de poules de la compétition. Pour avoir la composition des six groupes de la phase finale, il faudra patienter jusqu’au 12 décembre 2015, date à laquelle aura lieu le tirage au sort à Paris, au Palais des Congrès.

Norvège – Hongrie

La Hongrie a battu la Norvège à la surprise générale. Soit, la sélection norvégienne n’a plus rien à voir avec celle qui avait atteint les huitièmes de finale de la coupe du monde 1998, mais force est de constater que le niveau de jeu proposé n’était pas à la hauteur.

Les Hongrois ont parfaitement muselé les hommes d’Hoegmon à Oslo. Kleinheisler, qui fêtait sa première sélection, a donné la victoire à une équipe de Hongrie qui n’avait plus battu les rouge et bleu depuis 1981.

Au match retour, les Hongrois ont patiemment attendu que les coéquipiers d’Alexender Tettey se jettent à l’assaut pour les piéger en contre. Efficaces et solidaires, ils ont décroché une qualification méritée.

Bosnie-Herzégovine – République d’Irlande

Pourtant favorite sur le papier, la sélection de Mecha Bazdarevic s’est faite piéger sur les deux matchs. Nerveuse, très brouillonne en attaque, elle a payé ses approximations au prix fort.

Dominateurs au match aller, les coéquipiers d’Edin Dzeko n’ont cependant pas réussi à faire la différence. Les Irlandais, privés de ballon pendant tout le match, ont ouvert le score sur l’une de leurs premières occasions. Même si Dzeko a égalisé, le but irlandais marqué à l’extérieur a fait mal aux Bosniaques.

Au match retour, la Bosnie devait marquer pour se qualifier, mais la nervosité a pris le dessus. Le penalty accordé aux Irlandais pour une contestation de Lulic en est le meilleur exemple. Avec deux buts de retard, c’était mission impossible pour la Bosnie qui s’est enlisée et a logiquement laissé filer son ticket.

Suède – Danemark

Le duel entre Zlatan Ibrahimovic, star de sa sélection et Lord Bendtner, star du web, a tourné court. Le moins que l’on puisse dire, c’est que l’on s’y attendait. La Suède devait s’imposer. L’attaquant du Paris Saint-Germain l’avait affirmé dans la presse : « Un euro sans moi, c’est inimaginable ».

A domicile, les Suédois sont ont surclassé les Danois. Avec deux buts d’avance à dix minutes de la fin de la rencontre, la Suède a fini par craquer et a laissé le Danemark refaire une partie de son retard. Avec un but marqué à l’extérieur, les Vikings croyaient fermement à l’exploit à l’heure du match retour.

Au Danemark, Ibrahimovic a véritablement porté son équipe. Auteur d’un doublé, dont un superbe coup franc, il a lancé la Suède vers sa sixième participation aux phases finales de l’Euro. Le Danemark, malgré une fin de partie en boulet de canon, pourra regretter d’avoir trop vendanger devant. Lord Bendtner, le principal atout offensif des Danois, a traversé les deux matchs tel une ombre.

Ukraine – Slovénie

Après avoir échoué en barrages de coupe du Monde contre la France, les Ukrainiens n’avaient pas envie de se faire piéger une deuxième fois. Contre de modestes Slovènes, ils ont pourtant eu chaud jusqu’au bout.

À Lviv, les joueurs de Mykhaylo Fomenko ont largement dominé leurs adversaires. Le score aurait pu être encore plus lourd si les Ukrainiens avaient converti leurs nombreuses occasions de buts. Malgré tout, ils ont gardé leur cage inviolée, ce qui les a grandement aidés en Slovénie.

Au match retour, les Slovènes n’avaient plus rien à perdre. Ils ont pris leurs adversaires à la gorge et ont réussi très tôt à refaire une partie de leur retard. Mais l’Ukraine ne s’est pas démobilisée et a défendu avec intelligence. Dans les arrêts de jeu du match, Yarmolenko a assommé les hommes de Srečko Katanec en convertissant un contre supersonique mené par Kravets.