En attendant le 12 décembre prochain et le tirage au sort de l’Euro 2016 (voir le détail des chapeaux sur cette page), l’heure est aux pronostics des futurs groupes de la compétition. En tant que pays organisateur, la France est protégée par son statut de tête de série et est membre du chapeau 1 avec l’Espagne, double championne en titre, l’Allemagne, championne du Monde, la Belgique, leader du classement FIFA, l’Angleterre et la Portugal.
Le pays hôte a généralement la chance d’être épargné par le tirage au sort. L’élargissement de l’Euro à 24 nations permet d’autant plus de bénéficier d’un groupe abordable étant donné la présence de nations peu ou pas habituées au haut niveau international. Nous vous présentons le pire et le meilleur tirage au sort pour l’Équipe de France.
Quel serait le plus mauvais tirage au sort pour les Bleus ?
Chapeau 2 : l’ITALIE et son statut de grande nation de football
Éliminés lors du premier tour de la Coupe du Monde 2014 au Brésil, les Italiens ne disposent pas d’une génération dorée. Néanmoins, l’Italie reste une grande nation du football.
La Squadra Azzura a maîtrisé le groupe H (voir ici) lors des qualifications en ne concédant aucune défaite. La dernière défaite italienne en éliminatoires de la Coupe du Monde et de l’Euro date de septembre 2006 lors d’un match contre les Bleus au Stade de France (1-3). L’ancien entraîneur de la Juventus, s’appuie sur une ossature défensive turinoise (Buffon, Barzagli, Bonucci et Chiellini).
Au milieu de terrain, le Parisien Marco Verratti est attendu comme le digne successeur d’Andrea Pirlo. Mais, l’ancien joueur du Milan AC et de la Juve n’a pas encore dit son dernier mot malgré son départ aux États-Unis et ses 36 ans.
Le point faible italien reste l’attaque. Antonio Conte ne dispose pas de joueurs de très haut niveau dans ce secteur. Le duo offensif est composé de Graziano Pelle (Southampton) et d’Eder (Sampdoria). Et les sélections de Stefan El Shaarawy (Monaco) et de Sebastian Giovinco (Toronto) montrent bien les difficultés transalpines sur le plan offensif.
Chapeau 3 : la POLOGNE et la menace Lewandowski
Qui dit Pologne dit bien évidemment Robert Lewandowski ! L’avant-centre du Bayern Munich est devenu une star internationale. Avec un tel joueur, la sélection polonaise peut légitimement nourrir de sérieuses ambitions l’été prochain. Le buteur prolifique sera une menace constante pour les adversaires.
Mais la Pologne ne se résume pas seulement à son joyau offensif. Le sélectionneur, Adam Nawalka, peut également s’appuyer sur le gardien Wojciech Szczesny (AS Roma), et les milieux de terrain Grzegorz Krychowiak (FC Séville) et Jakub Blaszcykowski (Fiorentina).
La Pologne a réalisé de solides éliminatoires en finissant deuxième derrière les Allemands dans le groupe D. Les Polonais ont terminé meilleur attaque des éliminatoires (33 buts) avec notamment 13 buts de Lewandowski et 15 buts contre Gibraltar en seulement 2 matchs.
Chapeau 4 : l’EIRE pour une revanche sur la « main de Thierry Henry »
Qualifiés en barrage contre la Bosnie (retrouvez le détail des 2 matchs en suivant ce lien), les Irlandais restent une solide formation avec leur légendaire engagement. L’équipe de Martin O’Neill a réussi un parcours de qualification intéressant en terminant derrière les Allemands et les Polonais.
Les coéquipiers de John O’Shea ont notamment battu les Champions du Monde allemands en octobre dernier à Dublin (1-0). Les Irlandais ne verraient pas d’un mauvais œil une opposition contre le pays hôte. L’élimination en barrage de la Coupe du Monde 2010 avec la fameuse main de Thierry Henry leur reste en travers de la gorge. Le joli chèque de cinq millions de dollars versé par la FIFA en compensation n’a pas atténué la rancune des Irlandais.
Imaginons le meilleur tirage au sort pour l’Équipe de France
Chapeau 2 : la SUISSE et le souvenir de la Coupe du Monde 2014
Les Suisses représentent un bon souvenir pour l’Équipe de France. Les Bleus avait laminé (5-2) la Nati lors du premier tour de la Coupe du Monde l’année dernière. Les coéquipiers de Hugo Lloris ont clairement un avantage psychologique sur le voisin helvétique.
La Suisse éprouve de grandes difficultés à se rapprocher des grandes nations du football. Les matches d’éliminatoires contre les Anglais (deux défaites 2-0) ont confirmé la différence de niveau avec l’élite européenne.
De même, certains joueurs ne passent pas le cap attendu. L’ancien joueur du Bayern Munich et de l’Inter Milan, Xherdan Shaquiri tente ainsi de se relancer en Premier League à Stoke.
La sélection de Vladimir Petkovic apparaît comme un intéressant sparring-partner pour l’équipe de Didier Deschamps pour monter en puissance dans la seconde phase de la compétition.
Chapeau 3 : la HONGRIE et le retour des Magyars
Absents des compétitions internationales depuis 1986, les Hongrois peuvent dire merci à l’élargissement de l’Euro à 24 nations. Troisième de l’abordable Groupe F derrière l’Irlande du Nord et la Roumanie, la Hongrie a disposé lors des barrages d’une Norvège (1-0 et 2-1) pour retrouver le gotha européen.
Cette compétition est un joli cadeau pour l’emblématique gardien de la sélection magyarde Gabor Kiraly (39 ans et 101 sélections). Néanmoins, la sélection hongroise semble trop inexpérimentée pour jouer un rôle de trouble-fête dans cet Euro. La participation à cette compétition reste un tremplin pour un avenir plus radieux pour le football hongrois, à la recherche de son glorieux passé.
Kiraly risque de salir son mythique pantalon de jogging sur les terrains hexagonaux cet été…et de ramasser des ballons dans les filets.
Chapeau 4 : l’IRLANDE DU NORD pour une première dans la compétition
L’Irlande du Nord est une des quatre équipes des Iles Britanniques qualifiées pour l’Euro en France avec l’Angleterre, le Pays de Galles et le voisin d’Irlande du Sud. Pour les Nord-Irlandais, il s’agit d’une première dans cette compétition. Leur dernière participation à une compétition internationale remonte à la Coupe du Monde 1986.
La sélection a crée la surprise lors des éliminatoires en terminant première du groupe F devant la Roumanie et la Hongrie. L’objectif semble déjà atteint avec cette qualification historique. L’Euro 2016 représente un bonus pour cette équipe.
Les Nord-Irlandais ne semblent pas capables de titiller les grandes nations européennes étant donné son déficit technique. Et l’Équipe de France conserve un bon souvenir des « verts » avec une victoire (4-1) lors du second tour de la Coupe du Monde 1982 en Espagne.