Les double champions en titre espagnols ont quitté cet euro 2016 par la petite porte, sévèrement battus par l’Italie après un match maîtrisé de bout en bout par la Squadra Azura, qui va donc disputer un alléchant 1/4 de finale contre l’Allemagne (voir notre prono de ce match). Emprunté et stérile, la jeu de passes courtes espagnol n’a plus la même faculté à déchirer les défenses, la faute à une génération dorée qui a maintenant vieillie.
L’Espagne devra à présent puiser dans son réservoir de jeunes
Cette génération de footballeurs espagnols mérite qu’on lui rende honneur. Tout simplement supérieurs entre 2008 et 2012, les Iniesta, Fabregas, Busquets et autre Sergio Ramos peuvent se retirer fiers de ce qu’ils ont accomplis. Au cours de cette période, l’Espagne a sorti du placard un jeu léché formidablement technique et créatif et s’en est servie pour remporter des titres majeurs en devenant championne du monde et par 2 fois championne d’Europe (2008 et 2012)
On bien cru à un baroud d’honneur des hommes de Del Bosque durant la phase groupe de cet Euro 2016, mais le bon match réalisé face aux turcs n’aura été qu’un mirage aux alouettes. Andres Iniesta symbolise d’ailleurs parfaitement ce contraste entre rayonnement et impuissance, lui qui n’a pas pu s’exprimer face la lucidité des italiens. Il faut bien le reconnaître, la Roja n’est plus que son propre Mister Hyde, et il est grand temps de passer le flambeau. La nomination d’un nouvel entraîneur serait d’ailleurs susceptible d’accélérer le processus.
Désormais, l’Espagne devra compter sur ses jeunes. Gageons que les titulaires de demain aient grandi en admirant Xavi et consorts et que la nouvelle génération permette à ce football collectif et huilé de gagner de nouveaux titres.
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