Les 23 Polonais qui iront à l’Euro 2016 de football sont connus. Adam Nawalka a composé une liste sans réelle surprise. Tous les gros noms du football national sont là : Lewandowski, Szczesny, Blaszczykowski et même Grosicki, le milieu du stade rennais.
Les Blanc et Rouge ont hérité de l’un des groupes les plus relevés. Ils seront à la lutte dans le groupe C avec l’Irlande du Nord, l’Allemagne et l’Ukraine pour une place en huitièmes de finale. Pourtant, l’espoir est permis du côté des hommes de Nawalka : les Polonais sont invaincus depuis le mois de septembre 2015 et une défaite contre l’Allemagne. De puis, ils ont engrangé six victoires et un nul.
La liste définitive des 23 Polonais qui seront à l’Euro 2016
Le sélectionneur n’a surpris personne. Par rapport à la préliste qu’il a présentée au milieu du mois de mai, le gardien Przemyslaw Tyton (Stuttgart) a été écarté, ainsi que Pawel Dawidowicz (Benfica) et Artur Sobiech (Hanovre). Le défenseur du Terek Grozny, Maciej Rybus n’est pas dans les 23 à cause d’une blessure à l’épaule.
Équipe nationale de Pologne (les Bialo-Czewoni – les Blanc et Rouges) Sélectionneur : Adam Nawalka |
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Nom | Date de naissance | Nombre de sélections | Club actuel |
Gardiens de but | |||
Artur Boruc | 20 février 1980 | 62 | Bournemouth |
Lukasz Fabiansky | 18 avril 1985 | 29 | Swansea City |
Wojciech Szczesny | 18 avril 1990 | 25 | AS Rome |
Défenseurs | |||
Thiago Cionek | 21 avril 1986 | 4 | Palerme |
Kamil Glik | 3 février 1988 | 37 | Torino |
Artur Jedrzejczyk | 4 novembre 1987 | 15 | Legia Varsovie |
Michal Pazdan | 21 septembre 1987 | 14 | Legia Varsovie |
Lukasz Piszczek | 3 juin 1985 | 45 | Borussia Dortmund |
Bartosz Salamon | 1er mai 1991 | 7 | Cagliari |
Jakub Wawrzyniak | 7 juillet 1983 | 44 | Lechia Gdansk |
Milieux de terrain | |||
Jakub Blaszczykowski | 14 décembre 1985 | 76 | Fiorentina |
Kamil Grosicki | 8 juin 1988 | 36 | Stade Rennais |
Tomasz Jodlowiec | 8 septembre 1985 | 36 | Legia Varsovie |
Bartosz Kaputska | 23 décembre 1996 | 4 | KS Cracovia |
Grzegorz Krychowiak | 29 janvier 1990 | 32 | Séville |
Karol Linetty | 2 février 1995 | 9 | Lech Poznan |
Krzysztof Maczynski | 23 mai 1987 | 12 | Wisla Cracovie |
Slawomir Peszko | 19 février 1985 | 33 | Lechia Gdansk |
Filip Starzynski | 27 mai 1991 | 2 | Zaglebie Lubin |
Piotr Zielinski | 20 mai 1994 | 13 | Empoli |
Attaquants | |||
Robert Lewandowski | 21 août 1988 | 72 | Bayern Munich |
Arkadiusz Milik | 28 février 1994 | 23 | Ajax Amsterdam |
Mariusz Stepinski | 12 mai 1995 | 1 | Ruch Chorzow |
Quelles sont les chances de la Pologne à l’Euro 2016 ?
Les Polonais ont nourri de gros espoirs ces dernières années avec l’éclosion d’une génération très douée emmenée par Lewandowski et Blaszczykowski, mais l’équipe n’a encore jamais confirmé au plus haut niveau. A l’Euro 2012, les Blanc et Rouge n’ont pas passé les poules. Cette année sera-t-elle la bonne pour les hommes d’Adam Nawalka ?
Forces et faiblesses de la sélection polonaise
Pendant longtemps, les Polonais se sont distingués par leur jeu sérieux, mais sans grand relief. Depuis l’émergence de plusieurs pointures internationales, l’équipe a pris du volume et de l’assurance à tel point qu’elle rivalise largement avec la plupart des équipes du continent. Mais rivaliser n’est pas gagner. Le point d’appui de l’équipe est sans conteste Lewandowski, l’ogre du Bayern. C’est le joueur que tout le monde cherchera. Grand, technique et doté d’un sens du but exceptionnel, il sera le principal atout de la sélection.
Les Polonais disposent d’un joueur de classe mondiale à chaque poste, mais malheureusement, c’est loin d’être suffisant pour survivre dans un tournoi international. Malgré tout, il ne faut pas oublier que les Polonais ont surclassé l’Islande (4-2), la République Tchèque (3-1), la Serbie (1-0) et la Finlande (5-0) depuis la fin des éliminatoires. Sans être un outsider sérieux, c’est tout de même une équipe qui peut punir les adversaires qui se présentent sur le terrain la fleur au bout du fusil.
La principale faiblesse des Bialo-Czerwoni est d’ordre stratégique. La sélection joue bien mais n’est à l’aise que dans une seule disposition tactique : celle où il n’y a qu’un seul point d’appui devant. Contre des formations qui ont le dessus au milieu de terrain et qui coupent les transmissions, les Polonais n’ont pas les armes pour renverser la situation. Si Lewandowski se retrouve sans ballon, l’équipe finira par s’incliner. Les Polonais manquent d’un bon organisateur, d’un chef d’orchestre. C’est la raison pour laquelle elle ne fait que résister face aux grosses équipes.
La Pologne peut-elle se sortir du groupe C ?
Dans le groupe C, les Polonais seront à la lutte avec l’Ukraine pour récupérer la deuxième place. La première reviendra sans doute à l’Allemagne. Malgré leurs piètres performances en match amical, les Allemands devraient remporter leur duel contre les Polonais. Le match sera un duel sans merci entre deux sélections qui nourrissent une rivalité historique bien connue. La Mannschaft aura le dessus dans l’entrejeu et trouvera la faille.
Contre l’Irlande du Nord, les Polonais s’imposeront sans doute. Les Nord-Irlandais joueront avec leurs tripes, mais ont un déficit technique au milieu. En parvenant à s’imposer dans ce secteur, la Pologne se ménagera des rampes de lancement pour approvisionner Lewandowski. Si la défense tient le choc, les hommes d’Adam Nawalka prendront les trois points.
Le match contre l’Ukraine sera déterminant. Les deux équipes se sont rencontrées en 2013 et l’Ukraine s’est imposée par deux fois. Offensivement, l’Ukraine a plus d’armes que les Polonais. Le danger peut venir des ailes avec Yarmolenko et Konoplyanka, mais aussi du centre, avec ce roublard de Zozulya. La rencontre sera équilibrée et les deux équipes auront l’occasion de marquer. Un match nul est à pronostiquer.