Le sélectionneur suisse Vladimir Petkovic a rendu public la liste des 23 joueurs sélectionnables qui disputeront l’Euro 2016 en France, du 10 juin au 10 juillet.
La Suisse est dans le Groupe A, en compagnie de la France, de l’Albanie et de la Roumanie. Si l’objectif affiché est clairement la qualification pour les phases finales, la Nati aura avant tout à cœur de poursuivre sur sa lancée de 2014 où elle a atteint les 1/8èmes de finale de la Coupe du Monde au Brésil. À l’Euro, la Suisse n’a jamais dépassé le premier tour.
Présentation de la liste de l’équipe de Suisse pour l’Euro 2016
La préliste de Petkovic réserve deux surprises de poids : les absences de Gökhan Inler (Leicester) et de Valentin Stocker (Herta Berlin). Pour le premier, la raison est simple : Inler n’a pas disputé la moindre minute en championnat avec les Foxes. Quant à Stocker, il paye sa saison en demi-teinte à Berlin.
Équipe nationale de Suisse (la Nati) Sélectionneur : Vladimir Petkovic |
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Nom | Date de naissance | Nombre de sélections | Club actuel |
Gardiens de but | |||
Roman Bürki | 14 novembre 1990 | 4 | Borussia Dortmund |
Marwin Hitz | 18 septembre 1987 | 2 | FC Augsburg |
Yann Sommer | 17 décembre 1988 | 17 | Borussia Mönchengladbach |
Défenseurs | |||
Johan Djourou | 18 janvier 1987 | 59 | Hambourg |
Nico Elvedi | 30 septembre 1996 | 0 | Borussia Mönchengladbach |
Michael Lang | 8 février 1991 | 15 | FC Bâle |
Stephan Lichtsteiner | 16 février 1984 | 80 | Juventus Turin |
Jean-François Moubandje | 21 juin 1990 | 10 | FC Toulouse |
Ricardo Rodriguez | 25 août 1992 | 35 | Wolfsbourg |
Fabian Schär | 12 décembre 1991 | 19 | Hoffenheim |
Stev von Bergen | 10 juin 1983 | 49 | Young boys Berne |
Milieux de terrain | |||
Valon Behrami | 19 avril 1985 | 64 | Watford |
Blerim Dzemaili | 12 avril 1986 | 46 | Genoa |
Gelson Fernandes | 2 septembre 1986 | 55 | Stade Rennais |
Fabian Frei | 8 janvier 1989 | 7 | FC Mayence |
Xherdan Shaqiri | 10 octobre 1991 | 51 | Stoke City |
Granit Xhaka | 27 septembre 1992 | 41 | Borussia Mönchengladbach |
Denis Zakaria | 20 novembre 1996 | 0 | Young Boys Berne |
Attaquants | |||
Eren Derdiyok | 12 juin 1988 | 50 | Kasimpasa |
Haris Seferovic | 22 février 1992 | 29 | Eintracht Francfort |
Shani Tarashaj | 7 février 1995 | 2 | Grassohopper Zurich |
Breel Embolo | 14 février 1997 | 9 | FC Bâle |
Admir Mehmedi | 16 mars 1991 | 40 | Bayer Leverkusen |
Quelles sont les chances de la Nati de bien figurer à l’Euro 2016 ?
La Suisse n’a jamais dépassé le stade des phases de groupe dans un championnat d’Europe. Cependant, les Helvètes sont arrivés en huitièmes de finale de la dernière Coupe du monde. L’optimisme est donc de mise pour une équipe qui a troqué son jeu fermé pour un football spectacle très plaisant à regarder.
Analyse de la liste et des forces en présence
Outre les absences d’Inler et de Stocker, Petkovic a rappelé Fabian Frei en raison de la faiblesse technique de son équipe lors des derniers matchs amicaux. Il n’avait plus enfilé le maillot suisse depuis 2015 et le match nul contre les États-Unis. Ce sera sans doute lui qui prendra la place d’Inler en tant que sentinelle.
Le reste de la liste est assez classique. Le onze de départ est quasiment identique à celui qui s’est rendu au Brésil lors de la Coupe du monde 2014. Petkovic jouera sans doute dans un 4-3-3 qu’il affectionne particulièrement. Le trident Shaquiri-Xhaka-Behrami qui sera associé au milieu de terrain risque de faire des dégâts tant il a l’habitude de jouer ensemble.
Le jeu suisse, depuis que Petkovic a pris la succession d’Hitzfeld, a gagné en fluidité. L’apport des joueurs extracommunautaire aimant le contact du ballon a largement contribué à le rendre plus technique et aussi plus ambitieux. Mais, comme toutes les équipes qui misent sur la possession, la Nati n’aime pas courir après le ballon. Son point faible se trouve au milieu : le manque de présence physique fait souvent qu’elle perd la bataille de l’entrejeu et se retrouve sevrée de ballon.
Les chances de la Suisse de se sortir du groupe A
Soyons clairs : la Suisse est favorite avec la France. Le vainqueur du groupe sera sans conteste le gagnant de la confrontation directe entre ces deux équipes. Contre la France, les Suisses risquent d’avoir du mal à surpasser le milieu de terrain des Bleus. Étant donné qu’ils ont des joueurs rapides, les Suisses auront des chances de prendre à revers la défense tricolore. Cependant, la Nati n’a jamais battu la France depuis plus de 20 ans. À la Coupe du Monde 2014, les Suisses avaient bu la tasse contre les Bleus (2-5). Une défaite est à prévoir.
Contre l’Albanie, la Nati aura plus de latitude pour développer son jeu. Les coéquipiers de Lorik Cana joueront tout en prudence et n’ont pas les individualités pour inscrire un but éclair en contre-attaque. Les Suisses auront tout le loisir de développer leur jeu et de trouver la faille. Attention tout de même à ne pas surjouer, car les Albanais ne tendront pas leur joue impunément malgré leur maladresse en attaque. Malgré tout, les Suisses leur sont supérieurs dans tous les compartiments du jeu donc ils devraient s’imposer.
La Roumanie sera un adversaire plutôt coriace. Ils imposeront un gros défi physique au milieu de terrain et les Suisses devront absolument prendre le meilleur pour ne pas se retrouver coupé en deux. Les Roumains ont une excellente défense, mais un jeu assez stéréotypé. La Nati ne devrait pas trop souffrir en défense, mais devra déployer des trésors d’ingéniosité pour prendre la ligne arrière de la Tricolorii à revers. Un match nul ou une victoire est à envisager.