Avec Arda Turan et Hakan Calhanoglu en tête d’affiche, Fatih Terim a communiqué le mercredi 18 mai sa liste élargie de 31 joueurs susceptibles de défendre en juin prochain les couleurs de la de Turquie à l’Euro 2016. Le sélectionneur turc a annoncé le 31 mai son groupe définitif de 23 joueurs.
Demi-finaliste de l’Euro 2008, la Turquie peut se montrer résolument ambitieuse pour ce Championnat d’Europe, à condition de réussir à sortir du Groupe D. Un « groupe de la mort » composé de l’Espagne, de la Croatie et de la République tchèque.
La liste des 23 joueurs turcs de Fatih Terim pour l’Euro 2016
La sélection turque sera emmenée par son capitaine emblématique Arda Turan, la dernière recrue phare du Barça. A 29 ans, il est l’homme le plus capé de cet effectif (avec 88 sélections) et formera assurément l’un des milieux de terrain les plus techniques de la compétition aux côté de Nuri Sahin et Hakan Calhanoglu.
La grosse surprise de cette liste, composée essentiellement de joueurs issus du championnat turc, est la convocation du jeune ailier de 18 ans, Emre Mor, né au Danemark et qui évolue à Nordsjaelland. « Je pense que c’est un joueur extraordinaire », a réagi Fatih Terim. « Il est jeune (…) J’ai décidé de lui donner une chance et la Turquie peut gagner un joueur très intéressant. »
Le gardien de Basaksehir Volkan Babacan sera sans l’ombre d’un doute numéro 1 dans les buts puisque l’historique Volkan Demirel ne figure même pas dans la liste.
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Équipe nationale de Turquie (Les étoiles au croissant) Sélectionneur : |
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Nom |
Date de naissance | Nombre de sélections |
Club actuel |
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Gardiens de but |
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| Volkan Babacan | 11 août 1988 | 1 |  Medipol Basaksehir |
| Onur Recep Kivrak | 1 janvier 1988 | 12 | Trabzonspor |
| Harun Tekin | 17 juin 1989 | 0 | Bursaspor |
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Défenseurs |
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| Gokhan Gonul | 4 janvier 1985 | 41 | Fenerbahce |
| Sener Ozbayrakli | 23 janvier 1990 | 6 | Fenerbahce |
| Caner Erkin | 4 octobre 1988 | 26 | Fenerbahce |
| Mehmet Topal | 3 mars 1986 | 40 | Fenerbahce |
| Hakan Kadir Balta | 23 mars 1983 | 39 | Galatasaray |
| Semih Kaya | 24 février 1991 | 23 | Galatasaray |
| Ismail Koybasi | 10 juillet 1989 | 8 | Besiktas |
| Ahmet Yilmaz Calik | 26 février 1994 | 3 | Genclerbirligi |
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Milieux de terrain |
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| Selcuk Inan | 10 février 1985 | 51 | Galatasaray |
| Emre Mor | 24 juillet 1997 | 0 |  Nordsjaelland |
| Ozan Tufan | 23 mars 1995 | 22 | Fenerbahce |
| Volkan Sen | 1er juillet 1987 | 8 | Fenerbahce |
| Oguzhan Ozyakup | 23 septembre 1992 | 8 | Besiktas |
| Olcay Sahan | 26 mai 1987 | 18 | Besiktas |
| Hakan Calhanoglu | 8 février 1994 | 17 |  Bayer Leverkusen |
| Nuri Sahin | 5 septembre 1988 | 45 | Borussia Dortmund |
| Arda Turan | 30 janvier 1987 | 88 |  FC Barcelone |
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Attaquants |
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| Burak Yilmaz | 15 juillet 1985 | 42 |  Beijing Guoan |
| Cenk Tosun | 7 juin 1991 | 7 | Besiktas |
| Yunus Malli | 24 février 1992 | 2 | Mayence |
La Turquie peut-elle réaliser un nouvel exploit à l’Euro 2016 ?
L’actuelle 13e nation au Classement FIFA n’avait plus perdu depuis novembre 2014, soit quatorze matchs, avant sa défaite en amical face à l’Angleterre (2-1) le 22 mai dernier. Face à une équipe largement remaniée, les Three Lions se sont imposés au forceps, notamment grâce à un but d’Harry Kane entaché d’une position de hors-jeu.
Cette erreur n’a bien sûr pas du tout plu au sélectionneur turc, qui s’est empressé de montrer l’action au 4e arbitre sur son téléphone portable (voir la photo ci-dessous)… Du Terim tout craché ! La seule vraie star dans cette équipe, c’est lui.
L’effectif turc repose surtout sur un talentueux milieu de terrain
Quand Fatih Terim montre au 4e arbitre un hors-jeu sur son téléphone…
Ce n’est pas pour rien si le fantasque tacticien est surnommé l’Empereur par ses supporters. Son palmarès parle pour lui : 6 championnats nationaux, 2 coupes nationales et une coupe de l’UEFA avec Galatasaray, sans oublier la demi-finale de la Turquie à l’Euro 2008 lorsqu’il était Directeur Technique National.
Si Fatih Terim est la star du banc, Arda Turan est celle du terrain, le « facteur x ». Suspendu lors de la demi-finale de 2008, il n’avait pas pu affronter l’Allemagne et veut sa revanche ! Même s’il n’a pas beaucoup joué cette année avec le FC Barcelone, il reste capable de faire à tout moment la différence sur un coup de génie. Et force est de constater qu’il sera particulièrement bien entouré avec ces deux pures produits de la Bundesliga : la jeune star du Bayer Leverkusen Hakan Calhanoglu, redoutable tireur de coup-francs qui plus est, et le milieu de terrain du Borussia Dortmund Nuri Sahin.
La Turquie pourra donc compter sur son sélectionneur et sur ces trois stars européennes pour espérer avoir une chance de sortir d’un Groupe D très compliqué. Mais il faudra que les joueurs du championnat national élèvent leur niveau, au sortir d’une saison décevante. Qu’il s’agisse des joueurs de Fenerbahce, 2e derrière le Besiktas, Mehmet Topal et les défenseurs Caner Erkin et Gökhan Gönül. Ou de ceux de Galatasaray, décevant 6e, le défenseur Semih Kaya et le milieu Selcuk Inan. Autre point d’interrogation, le buteur national Burak Yilmaz (19 buts en 42 sélections), désormais exilé en Chine, est-il encore capable de peser sur les défenses adverses ?
La Turquie sera-t-elle rescapée du groupe de la mort ?
Après 8 ans de disette, Arda Turan est plus revanchard que jamais !
Si la Turquie n’a plus participé à une grande compétition internationale depuis 2008, elle ne manque pourtant pas d’ambition à l’orée de l’Euro français, pour ce qui sera déjà son quatrième Championnat d’Europe : « Jouer la finale n’est pas, pour moi, une mesure de succès. Si possible, nous visons l’objectif le plus élevé », a déclaré Terim. Mais en a-t-elle seulement les moyens ?
Une chose est sûr, il ne faut pas se fier à la médiocre troisième place de la sélection ottomane lors des éliminatoires. Malgré un seul point pris en trois matchs, elle a réussi à arracher sa qualification en s’imposant notamment face aux Pays-Bas (3-0) et en République Tchèque (0-2), qui a terminé largement premier du groupe et retrouvera les turcs à l’Euro lors du dernier match du premier tour, le 21 juin.
Ce match pourrait bien sûr être décisif. Mais avant cela, la Turquie devra tenir le choc en ouverture, face à une équipe de Croatie favorite mais vieillissante, et certainement pas imbattable. Et bien sûr espérer ensuite un miracle face à l’Espagne, double tenante du titre.
La tâche s’annonce donc très compliquée pour les hommes de Terim, même s’ils peuvent légitimement espérer prendre des points face à la Croatie et à la République Tchèque. Une qualification pour les huitièmes de finale est tout à fait possible si la Turquie affiche le même visage que ces derniers mois. Que ce soit en terminant deuxième ou meilleur troisième…
