Alors que nous rentrons dans les dix derniers jours avant l’Euro 2016, la pression monte au sein de sélections. Beaucoup de Nations qui participeront à la compétition ont joué ce week-end du 28 et 29 mai et les résultats sont plutôt mitigés.
Même si la plupart des équipes étaient en stage et que les résultats ne sont qu’indicatifs, certaines formations ont clairement joué avec le feu. Voici le résumé et l’analyse des principaux matchs amicaux du week-end dernier.
Le point sur les matchs des formations présentes à l’Euro 2016
Parmi les grosses surprises, on retiendra la cinglante défaite de l’Allemagne face à la Slovaquie dans la pluie battante d’Augsburg, mais aussi la pénible victoire de l’Italie face aux modestes Écossais.
Focus sur le groupe des Bleus
Dans le groupe A, les Roumains ont montré un bien mauvais visage contre une séduisante équipe ukrainienne. Les Albanais se sont facilement imposés face au Qatar, alors que Lorik Cana n’est entré qu’à l’heure de jeu.
L’ailier ukrainien Yarmolenko célèbre son but face à la Roumanie
Alors que les Roumains avaient terminé la phase de qualifications avec une défense de fer, ils ont totalement déjoué face à des Ukrainiens qui avaient la rage au ventre. Malgré trois buts inscrits, la Tricolorii a encaissé quatre buts en un quart d’heure. De mauvais augure à quelques jours du match d’ouverture contre la France.
Face à des Qataris accrocheurs, mais très limités, les Albanais ont très mal commencé la rencontre. Ils se sont fait surprendre par un coup franc largement évitable, octroyé par l’arbitre à la suite d’une faute bête d’un défenseur albanais. La suite a été un peu meilleure, mais une chose est claire : les Albanais étaient encore en phase de préparation. Malgré tout, sans Cana entré à l’heure de jeu, la défense a du mal à tenir la route.
Hazard a souvent été en difficulté malgré la victoire des Diables Rouges
On attendait un match palpitant avec un rythme de feu et des actions spectaculaires, mais on a été déçu. La Suisse a très bien débuté le match et la paire Dzemaili/Shaqiri a illuminé la rencontre, mais, après l’ouverture du score et l’égalisation des Diables Rouges, la Nati a totalement déjoué. Les Belges ont mis le pied sur le ballon et ont privé les Suisses de possession. Comme prévu, sans présence physique dans l’entrejeu, les hommes de Petkovic ont fini par s’incliner.
Le point sur les autres matchs de préparation à l’Euro 2016
Déjà vainqueurs de la Géorgie quelques jours auparavant (3-1), les coéquipiers de Marek Hamsik ont cette fois battu une équipe allemande peu inspirée. Certes l’Allemagne était largement remaniée, mais les remplaçants n’ont pas rassuré. En deuxième mi-temps, le gardien Ter Stangen a fait une énorme erreur qui a permis aux Slovaques de faire le break. Certains joueurs ont des soucis à se faire alors que Joachim Löw n’a toujours pas annoncé sa liste des 23.
La Roja n’a pas eu à forcer contre la Bosnie-Herzégovine
Les Espagnols ont fait un excellent match avec un doublé de Nolito dans les vingt premières minutes de la rencontre. Si Spahic a réduit l’écart, il a été expulsé à la fin de la première mi-temps. Lors de la seconde période, les deux équipes ont eu un grand nombre d’occasions, mais ce sont les Espagnols qui ont eu le dernier mot dans ce match ouvert et très plaisant. S’il ne faut pas tirer de plan sur la comète, cela fait tout de même plaisir de voir la Roja bien jouer au ballon.
Antonio Conte peut se faire du souci. Non seulement son équipe a eu un mal fou à venir à bout de l’Écosse, mais la Squadra Azzura a perdu Ricardo Montolivio sur blessure. Déjà en mal de talent au milieu de terrain, l’Italie risque de souffrir durant la compétition. L’absence de Verratti, et plus prosaïquement d’un organisateur dans l’entrejeu a pesé sur la performance des Italiens. Dans un 3-5-2 plutôt inhabituel, les Italiens ont été lents, prévisibles et peu imaginatifs.
Ricardo Quaresma (devant) et Raphaël Guerreiro, deux générations sous les couleurs du Portugal.
Même si l’adversaire n’était pas très dangereux, le Portugal s’est rassuré contre la Norvège. Outre la victoire, les hommes de Fernando Santos ont affiché une belle maîtrise de jeu. Deux joueurs du Championnat de France se sont mis en évidence : Eder (Lille), auteur du troisième but, et Raphaël Guerreiro (Lorient), qui a marqué un somptueux coup franc en pleine lucarne. Moins clinquante, mais plus efficace que par le passé, l’équipe portugaise a amorcé sa révolution.
Que ce fut dur pour les Turcs ! Face à de modestes Monténégrins, les hommes de Fatih Terim ont dû attendre les dernières minutes de la rencontre pour s’assurer la victoire. C’est Topal, le joueur de Fenerbahce, qui a converti une passe d’Arda Turan et qui a évité à son équipe un match nul embarrassant. Malgré tout, la Turquie va devoir élever son niveau de jeu pour se sortir du groupe D où figure l’Espagne, la Croatie et la République Tchèque.