Si l’Islande est la jolie surprise de la compétition, l’Euro 2016 n’est pas épargné par les déceptions. Retrouvez notre sélection des cinq plus gros ratés du début du Championnat d’Europe en France.
Denis Balbir et Jean-Marc Ferreri (M6) : Le foot pour les nuls
Ce n’est pas vraiment une déception mais une confirmation ! Le duo de commentateur de M6, Denis Balbir et Jean-Marc Ferreri, n’est tout simplement pas à la hauteur de l’événement.
Avec eux, le café du commerce débarque dans votre salon. En les écoutant, nous les imaginons parfaitement au comptoir avec deux boissons anisées et un bol de cacahuètes. Ils enchaînent les approximations, mauvaises prononciations, informations erronées et analyses suspectes.
Les téléspectateurs s’apprêtent à vivre la Finale de l’Euro avec ses deux zigotos. Le dernier espoir réside dans la suspension de leur accréditation par l’UEFA pour atteinte grave au football. Devant les innombrables preuves, même Maitre Dupond-Moretti n’oserait les défendre.
Andrés Iniesta : direction la retraite internationale
Le maître à jouer espagnol a échoué dans la quête d’un troisième titre consécutif de champion d’Europe. Le récital du milieu barcelonais contre les modestes turcs est comparable à un triplé de Zlatan Ibrahimovic contre les terrifiants troyens. Par contre, opposé à la « pire équipe italienne de l’histoire », Iniesta n’a pas été capable de jouer le sauveur.
Incapable de transformer sa volée du gauche contre papy Buffon, le Catalan a précipité la défaite des siens. Quand on s’appelle Iniesta, on doit être en mesure de compenser les lacunes de ses coéquipiers et de remettre sa sélection sur les bons rails. Finalement, Iniesta est simplement humain et non un extraterrestre.
Merci pour les breloques (champion d’Europe 2008 et 2012, et Coupe du Monde 2010), mais il est désormais l’heure de passer la main et de se consacrer à sa collection de Playmobil.
Roy Hodgson : un pro-Brexit à la tête de la sélection anglaise
Lors de l’ubuesque conférence de presse le lendemain de l’élimination de l’Angleterre, le sélectionneur démissionnaire se demandait ce qu’il faisait là. Les supporters anglais ont eu la même impression la veille en le voyant sur le banc contre l’Islande (1-2).
Hodgson a multiplié les mauvais choix avec une impressionnante aisance. A la mi-temps, le sélectionneur a lancé Jack Wilshere, porté disparu depuis près de deux ans, pour tenter de renverser la situation. Un coup de poker perdu d’avance. Par la suite, l’ancien coach semblait retarder l’échéance du changement du fantôme de Wayne Ronney. De peur de froisser son capitaine ?
Et avec son choix de conserver sur le terrain l’attaquant Harry Kane on peut légitimement s’interroger sur les facultés visuelles de Roy Hodgson. Le joueur de Tottenham est apparu aussi pathétique sur les pelouses française qu’efficace en Premier League. Bref, Hodgson peut juste se consoler d’avoir battu le Pays de Galles (2-1) …meilleure équipe britannique de la compétition.
Luka Modric et Ivan Rakitic : L’espoir avant le désespoir
Après un premier tour réussi et un beau succès contre les Espagnols (2-1), les Croates s’imaginaient déjà sur le toit de l’Europe. Il est vrai que la sélection du président Davor Suker bénéficiait d’un boulevard dans sa partie de tableau.
Le triste Portugal (aucune victoire en phase de groupe) ne semblait pas pouvoir inquiéter une équipe menée par les talentueux milieux de terrain, Luka Modric et Ivan Rakitic. Mais le Madrilène et le Barcelonais sont apparus empruntés et sans ressort contre la Seleçao (0-1 après prolongation).
Les deux stars ont manqué une occasion en or de faire briller le maillot à damier 18 ans après la demi-finale mondiale de la bande de Suker, Boban et compagnie contre la France (1-2). Modric et Rakitic risquent de ruminer longtemps cette déception et leur piètre performance lors du match couperet contre le Portugal.
Les supporters irlandais : les hooligans du pauvre
Dans un pays où les supporters de Laval sont interdits de déplacement à Niort sous prétexte d’une supposée rivalité entre deux villes de cinq lettres, le passage des supporters irlandais est à ranger aux oubliettes.
Les fans irlandais ne répondent clairement pas au portrait des supporters de foot dépeint par les autorités françaises. Les supporters verts sont solidaires et festifs. Ils ont même l’outrecuidance d’aider une malheureuse conductrice à changer sa roue et de partager des moments conviviaux avec la police.
Bref, ces hooligans du pauvre ne respectent pas le « cahier des charges du supporter de foot » qui doit associer bêtise et violence, à l’instar des « supporters » russes. L’élimination de la sélection de Martin O’Neill dès les 1/8ème de finale est une bonne nouvelle. Sinon, le supporter de foot serait sorti trop grandi de ce mois de compétition dans l’hexagone.
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