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Rétro : Euro 2012 – L’Espagne réalise le doublé historique en Ukraine et en Pologne

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L’UEFA poursuit sa formule avec deux pays organisateurs. La Pologne et l’Ukraine sont désignées pour organiser la quatorzième édition du Championnat d’Europe des nations. Ce tournoi est le dernier avec 16 équipes. A partir de l’Euro 2016, 24 équipes participent à la compétition.

Vainqueur de l’Euro 2008 et de la Coupe du Monde 2010, l’Espagne est la grande favorite de cet Euro. Mais, les Allemands, finalistes en 2008 et demi-finalistes mondiaux, sont revanchards et disposent d’une belle génération. Battus en finale en Afrique du Sud par l’Espagne, les Pays-Bas peuvent légitimement espérer gagner un nouveau titre international après l’Euro 88.

Euro 2012 : Le tableau final avec la victoire de l’Espagne

Dans ce tournoi final à 16 nations, l’Espagne remporte son troisième championnat d’Europe en battant l’Italie (4-0) en finale à Kiev. Les Espagnols éliminent les Français en quart de finale (2-0) puis le Portugal en demi-finale (0-0, 4-2 tab).

Équipes Espagne –  Italie
Score final 4-0
Date 1er juillet 2012
Stade Stade Olympique, Kiev (63.170 spectateurs)
Arbitre Pedro Proença
Buts Espagne : Silva (14e), Alba (41e), Fernando Torres (84e) et Mata (88e)
Équipes  Espagne –  Portugal
Score final 0-0 (tab 4-2)
Date 27 juin 2012
Stade Donbass Arena, Donetsk (50.000 spectateurs)
Arbitre Cuneyt Cakir
Équipes  Italie –  Allemagne
Score final 2-1
Date 28 juin 2012
Stade Stade National, Varsovie (50.000 spectateurs)
Arbitre Stéphane Lannoy
Buts Italie : Balotelli (20e et 36e) Allemagne : Ozil (92e)

Euro 2012 : L’Espagne remporte son troisième titre de Champion d’Europe

Avec 51 nations participantes, l’UEFA conserve un système de poules pour les qualifications. Les premiers des neuf groupes ainsi que le meilleur deuxième sont directement qualifiés pour la phase finale en Pologne et en Ukraine. Les autres deuxièmes des groupes se disputent les quatre dernières places lors de barrages. Découvrez dans cet article ce qu’il en est pour l’Euro 2016 qui se déroulera en France.

Les anciens champions d’Europe au rendez-vous de la phase finale

Thomas Müller et les Allemands réalisent le grand chelem en qualifications avec 10 victoires en 10 matches

Lors de ces qualifications de l’Euro 2012, des grandes nations n’éprouvent aucune difficulté pour gagner leur ticket pour la phase finale. Les champions du Monde espagnols poursuivent leur état de grâce avec huit victoires en huit matches. David Villa (sept buts) et ses coéquipiers s’en donnent à cœur joie. Dans un groupe moins évident, les Allemands de Joachim Low sont également impressionnants avec dix victoires et 34 buts marqués. La Turquie, la Belgique et l’Autriche ne peuvent rien faire face à la Mannschaft. Malgré une défaite contre la Suède (2-3) qui terminera meilleur deuxième, les Pays-Bas sont spectaculaires lors de ces éliminatoires avec 37 buts marqués. Après une Coupe du Monde ratée en 2010, les Italiens se redressent en dominant nettement son groupe de qualification.

La France, l’Angleterre et la Russie valident directement leur billet pour l’Ukraine et la Pologne après les éliminatoires. Les deux surprises sont les qualifications directes du Danemark et de la Grèce. Les Danois gagnent leur place pour la phase finale en battant lors de la dernière journée le Portugal (2-1) de Cristiano Ronaldo. Les Grecs écartent en fin de qualifications les Croates de Luka Modric. La Croatie et le Portugal se rattrapent en barrages en éliminant respectivement la Turquie (3-0, 0-0), demi finaliste de l’édition précédente, et la Bosnie-Herzégovine (0-0, 6-2). Dans les deux autres barrages, la République Tchèque et l’Irlande écartent deux jeunes nations : le Monténégro et l’Estonie.

Suite à ces qualifications, l’Euro 2012 accueille l’ensemble des anciens Champions d’Europe : la Russie (ex-URSS, 1960), l’Espagne (1964 et 2008), l’Italie (1968), l’Allemagne (1972, 1980 et 1996), la République Tchèque (ex-Tchécoslovaquie, 1976), la France (1984 et 2000), les Pays-Bas (1988), le Danemark (1992) et la Grèce (2004). L’Ukraine, qualifiée d’office en tant que pays co-organisateur, est la seule nation novice de cette édition.

L’Espagne de Vicente Del Bosque étrille l’Italie en finale

L’Espagne remporte son troisième championnat d’Europe des nations

A l’instar de l’Euro 2008 en Suisse et en Autriche, les pays organisateur ne sont pas à la fête et ne se qualifient pas pour les quarts de finale. Pourtant, la Pologne bénéficie d’un groupe abordable avec la Russie, la République Tchèque et la Grèce. Les coéquipiers de Ludovic Obraniak et de Damien Perquis ratent le coche dès leur premier match contre les Grecs. Les Polonais mènent 1-0 à la pause avec un but de Robert Lewandowski et sont en supériorité numérique. La sélection de Franciszek Smuda frôle la catastrophe avec l’égalisation grecque puis l’expulsion du portier Szczesny avant de voir les Grecs rater un pénalty. Après un nouveau match nul contre les Russes (1-1), les Polonais sont éliminés en perdant contre la République Tchèque (0-1). Cette victoire permet à la République Tchèque de terminer première du groupe malgré une différence de buts négative et une large défaite contre les Russes (1-4). La Russie est la grande perdante du groupe avec une défaite éliminatoire contre la Grèce (0-1).

De son coté, l’Ukraine débute bien avec un victoire contre la Suède (2-1) grâce à un doublé d’Andreï Chevtchenko. Mais les Ukrainiens perdent contre les favoris du groupe, la France (0-2) et l’Angleterre (0-1). En dépit d’un match insipide contre la Suède lors du dernier match (0-2), les Français se qualifient avec les Anglais. La vedette suédoise, Zlatan Ibrahimovic, se consolera avec le plus beau but du tournoi contre la France. Pour leur part, les Espagnols souffrent en phase de poule. L’équipe du sélectionneur Vicente Del Bosque est ballotée par les Italiens (1-1) et les Croates (1-0) mais parviennent à terminer en tête de leur groupe avec notamment des arrêts de grande classe d’Iker Casillas. La victoire ibérique contre les Croates dans les derniers instants permet à la Squadra Azurra de poursuivre son aventure. Avec trois défaites au compteur, les Irlandais ne sont pas aussi performants que leur merveilleux public.

Dans le dernier groupe, dit le « groupe de la mort », les Danois créent la surprise lors du premier match en battant les finalistes de la Coupe du Monde, les Hollandais. Cette compétition est un calvaire pour les Bataves avec trois défaites. De leur coté, les Danois ne rééditent pas leur performance du premier match et laissent les Allemands (1er) et les Portugais (2ème) se qualifier pour les quarts de finale.

L’Italien, Andrea Pirlo, marque une « panenka » lors de la séance de tirs au but victorieuse contre l’Angleterre en quart de finale

Lors de ces quarts de finale, les Espagnols avec un doublé de Xabi Alonso battent facilement des Français (2-0) sans imagination. Les Allemands dominent facilement les Grecs limités (4-2). Le Portugal se qualifie pour la troisième fois en demi-finale sur les quatre dernières éditions grâce à un but de l’inévitable Cristiano Ronaldo contre la République Tchèque. Le dernier quart de finale est palpitant malgré un score vierge entre l’Italie et l’Angleterre. Les Italiens dominent avec brio les Anglais mais manquent cruellement de réalisme malgré 34 tirs cadrés dans le match. La sélection de Cesare Prandelli attendra les tirs aux buts pour écarter les vaillants « Three Lions ».

En demi-finale, l’attaquant de la Squadra Azzurra, Mario Balotelli, règle la mire et met au supplice la défense allemande en première mi-temps (2-0). La Mannschaft ne trouvera l’ouverture qu’à l’ultime minute sur un pénalty de Mesut Ozil. La formation italienne continue son parcours étonnant en éliminant les favoris allemands. Dans l’autre demi-finale, les Espagnols sortent leurs voisins portugais lors d’un match tendu et âpre (0-0, 4-2 tab).  Une nouvelle défaite pour les coéquipiers de Cristiano Ronaldo contre les Espagnols après leur élimination en 8ème de finale de la Coupe du Monde en 2010.

La finale s’annonce passionnante entre la Roja et la Squadra Azzurra. Les Espagnols imposent leur jeu de passe et font courir les Italiens. La sélection ibérique marque deux fois en première mi-temps par David Silva et par Jordi Alba, auteur d’une magnifique chevauchée. Les Italiens ne déméritent pas mais tombent sur un Iker Casillas des grands soirs. A l’heure de jeu, les Italiens sont réduits à 10 suite à la blessure de Thiago Motta alors que Cesare Prandelli a déjà procédé à ses trois changements. Les coéquipiers d’Andrés Iniesta en profitent pour inscrire deux nouveaux buts par les remplaçants Fernando Torres et Juan Mata (4-0).

Le vainqueur : l’Espagne est invincible et règne sur l’Europe

David Silva ouvre le score pour l’Espagne contre l’Italie en finale (4-0)

Champions d’Europe en titre et vainqueurs de la Coupe du Monde 2010, les Espagnols sont sur un nuage. La Roja dispose d’un collectif de haut niveau avec un jeu de possession digne du Barça. L’équipe de Vicente Del Bosque assume son rang lors des qualifications avec huit victoires en autant de matches. Néanmoins, le sélectionneur déplore la blessure de son attaquant fétiche David Villa et la méforme du héros de l’Euro 2008, Fernando Torres. Depuis son transfert, l’ancien joueur de Liverpool semble avoir perdu son mojo.

Ainsi, pour le premier match de l’Euro 2012, Del Bosque aligne une équipe sans attaquant avec Cesc Fabregas en « faux-neuf ». Le sélectionneur opte pour cette configuration contre la France en quart de finale et de nouveau contre l’Italie en finale. Les coéquipiers d’Iker Casillas terminent la compétition en apothéose avec un récital contre les malheureux italiens (4-0). La Roja devient la première nation à réaliser le doublé avec ce nouveau titre européen.

Coté joueurs, Fernando Torres est le premier joueur à marquer un but dans deux finales de l’Euro tout comme Xavi pour les passes décisives. Le magnifique Andrés Iniesta est élu meilleur joueur de la compétition et le bondissant latéral, Jordi Alba, est la révélation du tournoi. La sélection espagnole s’appuie également sur une impressionnante solidité défensive. Ainsi, lors des trois compétitions victorieuses d’affilée, Iker Casillas est resté invincible lors des phases à éliminations directes.

L’avenir sera moins doré pour la Roja avec une élimination au premier tour de la Coupe du Monde 2014 contre les Pays-Bas et le Chili. L’équipe est apparue fatiguée en Amérique du Sud. Vicente Del Bosque s’est donné un dernier challenge avec son groupe avec l’objectif de gagner un troisième Championnat d’Europe consécutif lors de l’Euro 2016.

La France : Une élimination sans gloire en quart de finale contre l’Espagne

Zlatan Ibrahimovic marque un magnifique but contre des Français dépassés

Laurent Blanc prend la tête de l’Équipe de France à la suite des fiascos de l’Euro 2008 et de la Coupe du Monde 2010. Pour le début de son mandat, l’ancien entraineur bordelais est privé des joueurs suspendus suite à la grève de Knysna : Patrice Evra (5 matches) et Franck Ribéry (3 matches). Les autres joueurs suspendus, Nicolas Anelka (18 matches) et Jérémy Toulalan (1 match) ne réapparaitront plus sous le maillot bleu. De même, le meilleur buteur de l’histoire des Bleus, Thierry Henry, met un terme à sa carrière internationale.

Après des débuts difficiles avec notamment une défaite à domicile contre la modeste Biélorussie (0-1) en septembre 2010, les hommes de Laurent Blanc se qualifient pour la phase finale de l’Euro 2012 suite à un match nul (1-1) contre la Bosnie de Safet Susic. A l’entame de la compétition, les Bleus restent sur une série prometteuse de 21 matches sans défaite dont un succès de prestige en Allemagne (2-1) en février 2012. Le sélectionneur français s’appuie sur un 4-3-3 avec Franck Ribéry et Karim Benzema en fers de lance de l’attaque.

Les Bleus attaquent l’Euro avec ambition et partagent les points (1-1) avec l’autre favoris du groupe, l’Angleterre, lors du premier match. Les Français affichent ensuite une solidité intéressante en dominant le pays organisateur, l’Ukraine. Ce succès leur ouvre les portes des quarts de finale. Contre des Suédois déjà éliminés, les Bleus ont l’opportunité d’assurer la première place du groupe. Mais ils réalisent un non-match (défaite 0-2) et des tensions apparaissent au sein de l’équipe.

Cette contre-performance les oblige à affronter les favoris espagnols en quart de finale. Laurent Blanc adopte une tactique pour bloquer les joueurs de couloirs de la Roja avec notamment la présence de Mathieu Debuchy au milieu de terrain devant le latéral droit, Anthony Réveillère. Le but rapide de Xabi Alonso complique la tâche des Bleus qui se cassent inlassablement les dents sur une formation espagnole sereine. Un deuxième but espagnol en fin de match confirme la supériorité ibérique.

Les coéquipiers de Hugo Lloris rentrent à la maison avec le sentiment, une nouvelle fois, d’être passés à coté. Le comportement de certains joueurs est mis en cause, notamment Samir Nasri pour des gestes et paroles déplacés envers des journalistes, Hatem Ben Arfa pour un échange musclé avec son coach, Jérémy Menez pour insultes contre Hugo Lloris et un arbitre, et Yann M’Vila pour ne pas avoir salué son coéquipier et le sélectionneur lors de son remplacement contre l’Espagne.

Laurent Blanc n’est pas reconduit à la tête des Bleus et laisse sa place à son ancien coéquipier Champion du Monde, Didier Deschamps. La France se qualifiera avec difficulté pour la Coupe du Monde 2014 au Brésil avant de tomber avec les honneurs contre les futurs Champions du Monde allemands en quart de finale (0-1). Mais l’objectif prioritaire du sélectionneur français est de remporter les troisième titre de Champion d’Europe de l’Équipe de France lors de l’Euro 2016.

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