L’Euro 2016 se déroulera en France, du 10 juin au 10 juillet. Elle mettra aux prises les 24 meilleures équipes d’Europe. L’Espagne, double tenante du titre, remettra le trophée Delauney en jeu.
À quelques mois du début de la compétition, faisons un point sur les sélectionneurs des 24 équipes nationales. Certains des entraineurs de l’Euro 2016 sont inconnus du grand public et sont devenus en quelques mois des héros nationaux. D’autres sont de veilles connaissances.
Revue d’effectif des 24 sélectionneurs de l’EURO 2016 groupe par groupe :
La liste des sélectionneurs engagés à l’Euro 2016
Les 24 équipes sont divisées en 6 groupes de 4 et joueront cet Euro 2016 du 10 Juin au 10 Juillet (retrouvez le calendrier des matchs sur cette page). Voici le portrait des sélectionneurs de chaque nation, groupe par groupe.
Sélectionneurs du Groupe A
L’italo-albanais, passé par des clubs comme l’Udinese, le Torino ou Brescia, a pris ses fonctions en 2011 à la tête de la sélection albanaise à la suite de Dzemal Mustedanagic. Il a permis à l’Albanie de se qualifier pour la première fois à une phase finale d’une compétition internationale en insufflant de la rigueur tactique et en s’appuyant sur le talent de certains joueurs.
Champion du monde 98 avec Zinédine Zidane, Deschamps a notamment amené Monaco en finale de la Ligue des Champions en 2003. Il a pris les rênes de la sélection française en 2012 et a décroché un quart de finale lors de la coupe du Monde 2014 au Brésil. Il a pris la suite de Laurent Blanc à la tête des Bleus et a redonné à son groupe le goût de la victoire et de l’effort.
Il a pris les commandes de la sélection roumaine en 2014, suite au départ de Victor Pitruca. Ancien homme fort du Steaua Bucarest, il a rebâti l’équipe nationale en partant de derrière. Meilleure défense des éliminatoires, la Roumanie s’est alors qualifiée pour sa première compétition internationale depuis 2008. Il a déjà entraîné la sélection entre 1993 et 1998 puis entre 2002 et 2004. Les roumains participeront au match d’ouverture de l’Euro contre la France le 10 juin (en savoir plus)
Ancien entraîneur de la Lazio, Petkovic a succédé à Ottmar Hitzfeld après la coupe du Monde 2014. Il a révolutionné le jeu de la Nati en abandonnant le schéma défensif de son prédécesseur et en passant en 4-3-3. Si les débuts ont été compliqués, le nombre important de joueurs aimant le ballon au sein de l’équipe a finalement porté ses fruits. Il est directement responsable du jeu léché et technique de la Suisse à l’heure actuelle.
Les entraîneurs du Groupe B
Hodgson a pris la suite de Fabio Capello en 2010 après la coupe du Monde 2010 en Afrique du Sud. Malgré une bonne phase finale, les Anglais sont sortis sans ménagement des poules en 2014. Hodgson est tout de même conforté à la tête de la sélection anglaise. Bien en a pris la fédération puisque, lors des qualifications à l’Euro 2016, les Three Lions remportent dix victoires en dix matchs.
Sloutski a pris la suite de Fabio Capello en 2015, en pleines phases de poules qualificatives, alors que la Russie est troisième de son groupe de qualification. Il a réussi un petit miracle en redressant immédiatement l’équipe. La Sbornaïa remporte sa plus large victoire depuis la chute de l’URSS en atomisant le Liechtenstein (7-0). Sous ses ordres, les Russes se qualifient à leur quatrième Euro de suite.
L’ancien milieu de terrain a fait toute sa carrière d’entraîneur en Slovaquie. Il a pris les commandes de la sélection en 2013. Si la Slovaquie émerge sur la scène internationale depuis 2006, elle s’est toujours contentée d’un rôle d’outsider. Kozak a été le premier sélectionneur à qualifier la Narodny Tim à une compétition majeure, en terminant à la deuxième place du groupe C des éliminatoires, devant l’Ukraine.
Officiellement nommé à la tête du Pays de Galles en 2012, Chris Coleman prend en main une sélection à la dérive qui ne s’est jamais qualifiée à aucune compétition internationale depuis 1958 malgré un réservoir prometteur de joueurs. Avec une génération dorée (Gareth Bale, Aaron Ramsey) relativement jeune, il parvient à titrer le meilleur de ses joueurs et à qualifier le Pays de Galles pour les phases finales de l’Euro 2016.
Les 4 sélectionneurs du Groupe C
En poste depuis 2006 à la suite du départ de Jürgen Klinsmann, Löw a poursuivi le travail de son prédécesseur en gardant la philosophie de jeu offensive. Löw a gagné une coupe du Monde (2014) et atteint deux fois le stade des demi-finales (2006 et 2010). À l’Euro, il a fait une finale (2008) et une demi-finale (2012). À la tête de la Mannschaft depuis dix ans, il aura effectué un travail impressionnant, sans doute l’un des meilleurs entraîneurs de cet Euro et une des raisons qui fait de l’Allemagne le favori de notre pronostic du vainqueur de l’Euro.
Inconnu sur la scène internationale jusque là, l’ancien entraîneur des Shamrock Rovers a été le premier sélectionneur à qualifier l’Irlande du Nord à une compétition internationale depuis 1958. Il est en poste depuis 2012 et a pris la succession de Nigel Worthington à la tête d’une sélection composée en majorité de joueurs évoluant en Angleterre dont le plus connu est sûrement Kyle Lafferty (Norwich City)
Nawalka a été nommé en lieu et place de Waldemar Fornalik, évincé pour ne pas avoir réussi à qualifier la Pologne pour la coupe du Monde 2014. Depuis sa prise de fonction en 2013, il a marqué l’histoire des Bialo-Czerwoni en battant l’Allemagne pour la première fois de son histoire. Il aura la lourde tâche de confirmer les nombreuses promesses qu’a fait naître la sélection polonaise ces dernières années.
En poste depuis 2012, il a bénéficié de la confiance de sa fédération après l’élimination tragique de l’Ukraine en barrage de la coupe du Monde 2014 au Brésil contre la France. Il parvient tout de même à qualifier la sélection à l’Euro en passant par les barrages. Malgré un manque flagrant de résultat sur la scène internationale, Fomenko a réalisé un travail de fond impressionnant et a fait de l’Ukraine une équipe redoutable.
Groupe D: Les 4 entraîneurs dont Del Bosque le plus titré
L’ex-entraineur du Lokomotiva Zagreb a pris la suite de Nico Kovac en septembre 2015. Après un début de campagne de qualification à l’Euro 2016 réussi, les Croates vont enchaîner les revers et forcer la fédération à se séparer de Kovac. À ce jour, il est invaincu avec l’équipe nationale et la Croatie s’est considérablement redressée, comme en témoigne la victoire 1-3 contre la Russie.
Vrba a pris la suite de Michal Bilek, qui a démissionné en pleine campagne de qualification pour la coupe du Monde 2014. Il est en poste depuis 2014 et a été débauché du Viktoria Plzen où les bonnes performances de son équipe sur la scène européenne ne sont pas passées inaperçues. Sous ses ordres, la République Tchèque a été la première nation à assurer son ticket pour l’Euro 2016.
Del Bosque est un monument du football espagnol. En poste depuis 2008, il a survécu au marasme espagnol de la coupe du Monde 2014. Il a mené la Roja au sacre mondial (2010) et continental (2012) ce qui fait de lui le sélectionneur de l’EURO le plus titré. En phase de poule, ses hommes ont remporté neuf matchs et n’en ont perdu qu’un seul. Il a été anobli en 2011 par le roi d’Espagne.
Il a été nommé en 2013 après la démission d’Abdullah Avci alors qu’il entraînait Galatasaray. Si son bilan avec la sélection nationale est loin d’être excellent, il a qualifié la Turquie pour l’Euro en tant que meilleur troisième. Mais, dans le cœur des Turcs, il a déjà fait oublier l’élimination traumatisante de la sélection en barrages d’accession à l’Euro 2012.
Groupe E : Wilmots, Conte, O’neil et Hamren
Nommé en 2012 à la tête des Diables Rouges, Wilmots a un excellent bilan de 22 victoires, 7 défaites et 5 nuls. Porté par une génération de très bons joueurs, il est souvent critiqué pour son jeu timide bien qu’il ait porté la Belgique vers le premier rang au classement FIFA. En phase de poules, son équipe a terminé en première position et a bénéficié du statut de tête de série lors des tirages au sort.
Conte a pris ses fonctions en 2014 après l’énorme désillusion de la coupe du Monde 2010 et 2014. Il a pris la suite de Cesare Prandelli mais n’a pas radicalement transformé la Squaddra Azzura. Il a cependant injecté de jeunes joueurs prometteurs comme Verratti ou Zaza et a su insuffler un esprit conquérant. Avec 7 victoires, 4 nuls et une défaite, son bilan est plutôt correct. Malgré tout, les Italiens ont dû attendre l’avant-dernière journée des poules pour valider leur ticket pour l’Euro 2016.
En duo avec Roy Keane, O’Neill dirige la sélection irlandaise depuis 2013, à la suite du départ de Trapattoni. Il devient le premier entraîneur nord-irlandais à diriger cette sélection. Ses joueurs se sont qualifiés à l’Euro 2016 en battant la Bosnie en barrages. En France, il pourra compter sur l’inusable Robbie Keane et le globe-trotteur Aiden McGeady (ex-Celtic Glasgow et Spartak Moscou)
Hamren est en poste depuis 2009 et a profité de la mansuétude de sa fédération malgré son élimination en barrages de la coupe du Monde 2014. Il n’a pas réussi à gommer le principal défaut de la sélection suédoise, son inconstance au plus haut niveau malgré un potentiel prometteur. Les Suédois ont battu le Danemark lors des barrages d’accession à l’Euro 2016.
Groupe F : Les sélectionneurs débutants
Koller est à la tête de la sélection depuis 2011. Il a offert à l’Autriche la première qualification sportive à l’Euro de son histoire. Son groupe a brillamment survolé la poule G en gagnant 9 matchs et en faisant un nul. Koller a effacé la frustrante campagne de qualification à la coupe du Monde 2014 où les Autrichiens ont échoué à trois points des barrages. Sous l’impulsion de l’excellent David Alaba, la Die Rot-Weiss-Rotten sera sans conteste l’une des attractions de la compétition.
Sélectionneur des moins de 20 ans hongrois puis de l’équipe nationale en 2015, Storck est un habitué des challenges difficiles. Il a été sélectionneur du Kazakhstan de 2008 à 2010 après avoir entraîné le FC Almaty et les espoirs kazakhs. La Hongrie s’est qualifiée à la phase finale de l’Euro en passant par les barrages, où ils ont éliminé la Norvège. Il a offert au pays sa première participation à une compétition continentale depuis 1958.
Après avoir entraîné le Nigéria en 2011 et la Suède de 2000 à 2009, Lagerbäck a pris en main la sélection islandaise en 2011. Il est rejoint par Hallgrimsson en 2014. D’abord adjoint puis co-sélectionneur, Hallgrimsson doit normalement prendre la tête de l’équipe après l’Euro 2016. Ensemble, ils ont qualifié l’Islande à la première compétition majeure de son histoire.
Santos a pris la suite de Paulo Bento qui n’a pas laissé un souvenir impérissable au peuple portugais. Santos a permis à la Seleçao de se libérer et, pour la première fois en huit ans, le Portugal a obtenu sa qualification sans passer par les barrages. Sanguin et impulsif, Santos a su donner la rage de vaincre à une équipe mortifère, une sacrée performance au vu du jeu pratiqué par les coéquipiers de Cristiano Ronaldo depuis plus de 4 ans.
La France a remporté deux fois la compétition, en 1984 et en 2000. Depuis la génération Platini, jamais l’Euro ne s’était disputé sur le sol national. La dernière compétition à avoir été organisée en France a été la Coupe du Monde 98 que les Bleus d’Aimé Jacquet ont brillamment remporté. Les hommes de Didier Deschamps, tête de série du groupe A, sont-ils capables de remporter la compétition ?